l’enfant que… qui s’éloigne sur une plage déserte jusqu’à perte de vue et qui revient des années plus tard comme un miroir peut renvoyer son authentique reflet adolescent démembré et meurtri silencieux
la peau élimée coupée ébréchée partout
en ruine (vestiges d’un refoulement)
pour retrouver l’enfant qui était en toi
et que tu me reviennes entier et vivant
ce point de bascule où nous sommes passés d’amis d’enfance à amants amoureux comment dire ? pas vraiment un couple une forme de relation amicale historique fondée sur des bases solides et anciennes modifiée en une seule nuit par deux corps nus qui se comparent s’apprécient et se battent

Lésions, plutôt qu’une suite à Là où les trottoirs s’arrêtent, en est un miroir déformant. Le narrateur à la sortie de l’adolescence se débat dans sa relation avec Clément, abîmée par l’homophobie. Le roman, traversé par l’expérimentation stylistique, est le lieu d’une écriture de la survie : survie face à la violence et à l’oubli mais aussi face à la perte de souvenirs provoquée par l’épilepsie. À nouveau en toile de fond, Marseille, marquée par son histoire populaire et migratoire et théâtre des rapports de pouvoir à l’œuvre entre sa population et ses dirigeants. Un roman qui explore l’intimité et la complexité des liens s’élaborant dans le nœud des luttes sociales et queers actuelles.

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