Pour les faits
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Le point le plus inquiétant, à propos de l’espace public médiatique contemporain, est sa tendance à la maltraitance des « faits », sur fond d’une certaine nonchalance générale à leur propos. Les différents aspects de cette situation sont ici répertoriés et analysés. Ils évoquent une véritable virtualisation du monde.
Cette situation exige de revenir sur la notion de « fait », délicate, fragile : toujours « construite » certes, et donc relative à un contexte, mais porteuse néanmoins d’une texture sensible. À travers l’oubli des « faits », c’est l’oubli d’un rapport au monde à la fois sensible et partageable qui est en cours. C’est aussi l’oubli d’une histoire qui a produit le journalisme moderne, avec ses faiblesses, sans doute, mais aussi une ambition et un projet collectif insuffisamment médités.
Géraldine Muhlmann, agrégée de philosophie et de science politique, est professeure à l’université Paris Panthéon Assas. Elle est l’auteure de Du Journalisme en démocratie (Klincksieck 2017, avec une préface inédite) et d’Une histoire politique du journalisme XIXe-XXe siècle (PUF, coll. « Points »), ainsi que de L’Imposture du théologico-politique (Les Belles lettres, 2022). Elle est aussi la productrice de l’émission quotidienne « Avec Philosophie » sur France Culture.
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