Sur l’avenue de la Chapelle du cimetière du Père-Lachaise, s’élève l’imposant mausolée d’Adolphe Thiers. Premier président de la III^e République, il restera comme celui qui, en mai 1871, organisa la sanglante répression des communards, s’attirant pour toujours la haine du peuple de Paris. Aujourd’hui, sur la grille du l’immense tombeau, on peut toujours y lire le discret graffiti « Vive la Commune ».

Avec ce court récit, Tardi s’attache plus particulièrement à cet endroit emblématique de Paris qu’il affectionne et qu’il visite régulièrement en voisin. Les habitués reconnaîtront sous ses traits de crayon certaines perspectives, passages et tombes, comme l’étonnant monument orné d’un impressionnant pélican. Comme d’habitude, l’humour et l’ironie pointent sous le crayon de Tardi, aux détours du regard malicieux de la Mort avec son sablier qui, de page en page, égrène le temps qui passe. Quant au personnage principal, Tardi le dessine en vieillard titubant, mais déterminé à avancer coûte que coûte vers l’immense tombeau d’Adolphe Thiers pour lui réserver un dernier geste profanateur, une vengeance éternelle.

Un humour décapant et une fine ironie en hommage aux Communards. Une magnifique vision du Père-Lachaise croquée par Tardi.

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