Jorge Ricardo Masetti délivre des impressions saisissantes sur les espoirs soulevés par la révolution castriste. L’intimité qui le lie rapidement à Fidel Castro et en particulier au Che en fait un témoignage unique, posant pour la première fois des mots sur une rébellion menée par les armes et l’action farouche.
 
Jorge Ricardo Masetti était un révolutionnaire, un vrai. Mort les armes à la main à 34 ans, dissous dans la jungle argentine. Trois ans plus tard, le 9 octobre 1967, le corps de son ami Ernesto Che Guevara sera exposé, criblé de balles, de l’autre côté de la frontière, en Bolivie. Jorge Ricardo Masetti, journaliste argentin, arrive en mars 1958 dans le Cuba du dictateur Batista et y décroche la première interview radiophonique de Fidel Castro, chef du Mouvement du 26 juillet et de son fidèle adjoint, le Che. Il basculera dans le camp révolutionnaire dont il devient un personnage incontournable, le « commandant secundo. »
 
Avec Fidel et le Che, Jorge Ricardo Masetti livre un témoignage capital sur l’épopée castriste. Un récit saisi sur le vif, une chronique nerveuse de la révolution dont il devient le messager. Fondateur et directeur de l’agence de presse internationale Prensa Latina, le « commandant secundo » sillonne le monde mais couvre aussi les combats de la Baie des cochons en 1961. Il sera l’artisan du rapprochement avec le FLN en Algérie puis, en 1964, devient soldat. Il prend les armes pour ouvrir le second front choisi par le Che. Ce sera dans leur pays d’origine, l’Argentine, d’où la révolution doit se propager sur le continent. Il y disparait à la fin du mois de mars 1964. Contrairement à celui du Che, identifié le 7 juillet 1997, son corps n’a jamais été retrouvé.

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