Rappel des jours (Le)
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Cet ouvrage est une traversée de la seconde moitié du vingtième siècle. Elle nous parle de ses années de formation, l’enfance à la campagne, pendant les années de guerre, la résistance de ses parents, l’affection de ses grands-parents au domaine de Guerveur, ravagé par un terrible incendie, l’éveil précoce à la nature, à la beauté des fleurs, des roses surtout, au milieu de cette pauvreté des paysans de Bretagne en ce temps-là.
Elle parle également de toutes ces rencontres précieuses, qui font la richesse d’une vie, à commencer par celle de l’immense éditeur-découvreur, que fut Maurice Nadeau, ami et mentor, dont elle fut la collaboratrice, la lectrice même, et qui lui demanda d’écrire, pour la Quinzaine Littéraire, l’hommage à Pierre Goldman, qui venait d’être assassiné.
Le temps aussi de Geneviève Serreau, la première à proposer une synthèse de ce qu’était alors le « nouveau théâtre » : Ionesco, Beckett, Adamov… ; celui de Kateb Yacine, le dramaturge algérien, qui avait choisi clairement le camp de l’indépendance, non sans en être déchiré.
Elle eut pour maître en philosophie, et amis, Paul Ricoeur et Canguilhem ; sut écouter et accompagner les complices de la rue Saint-Benoit, les hommes de Marguerite comme on disait, Robert Antelme, marqué si profondément, mais non brisé par l’expérience radicale de la déportation, et Dionys Mascolo.
Elle fut encore l’amie et la confidente de Michel Leiris, l’hésitant obstiné. C’est de tout cela qu’elle nous entretient, dans ces pages devenues comme un don de mémoire, tout ceci, dans la proximité, et souvent l’amitié, de personnalités qui, bien que sans tapage, l’auront profondément marqué.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
