Bonheur, comme l'eau (Le)
Bonheur, comme l'eau (Le)
Okparanta, Chinelo  
Fontanet, Mathilde (Traduit par) 
  • Éditeur : Zoé
  • Collection : Écrits d'ailleurs
  • EAN : 9782881829390
  • Code Dimedia : B0002971
  • Format : Broché
  • Thème(s) : GÉOGRAPHIE & TOURISME, LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Afrique, États-Unis, Littérature américaine, Nouvelles
  • Pages : 240
  • Prix : 36,95 $
  • Paru le 9 mars 2015
  • Statut : Disponible, 2 à 4 semaines
  • Code de recherche: BONCOM
  • Groupe: Littérature - Revues et divers
  • Date de l'office: 5 mars 2015
  • Langue d'origine: anglais
EAN: 9782881829390

Dans ces dix nouvelles, Chinelo Okparanta nous fait goûter de l’intérieur à l’univers de ses personnages. Des amitiés, des solitudes, des faux pas au Nigéria, la vie mal protégée des immigrés, habités par leurs souvenirs, souvent victimes de leurs proches, eux-mêmes victimes. Elle les décrit d’une voix très simple, presque détachée et pourtant bouleversante.
La violence domestique, que tous cherchent à dissimuler, la superstition, si forte qu’elle peut amener à tuer, à concurrencer l’amour de ses proches, la religion, et surtout l’immigration, faite de mille chose, les vêtements, les légumes, la température de l’air, les rêves qu’on trimbale avec soi. C’est un monde sensible, sensuel, qui vous déchire par sa frêle subtilité.
Surtout, il y a cette simplicité, une espèce d’innocence dans la narration, qui montre que ceux qui torturent sont eux-mêmes des victimes. Victime de la superstition, des loyautés, des croyances.
 
Une fille lave sa mère malade :"À l’aide d’un petit bol, je lui verse de l’eau sur les épaules, et l’eau lui coule le long du dos. Je savonne un gant de toilette et lui frotte doucement la peau avec le gant. Je verse de l’eau sur ses seins, les soulève l’un après l’autre pour laver dessous. Ils sont lourds et affaissés, pas du tout comme les miens, mais je sais que les miens s’appesantiront certainement un jour avec l’âge, eux aussi. "
Une mère voit un signe de sa propre malédiction :"Un oiseau avait survolé la cour de notre maison avec une souris dans le bec. Un oiseau noir, peut-être un corbeau. Depuis la fenêtre du salon, nous l’avons regardé voler. Une belle vision, surréaliste, comme un tableau. Le bleu de l’horizon comme toile de fond ; et devant juste le noir juste la mort."
Une femme aime une autre femme :"Je la laisse décrire de ses doigts la ligne de mes sourcils ; je la laisse décrire de ses lèvres le contour des miennes. Mon coeur cogne dans ma poitrine et je sens cogner son coeur."
 
Par des descriptions simples, presque orales, Chinelo Okparanta présente des scènes poignantes, sans le moindre pathos, elles nous projettent dans la réalité de ces personnages, une réalité qu’ils ont eux-mêmes beaucoup de peine à déchiffrer. Car il s’agit d’un monde qui ne peut se comprendre en tant que système, juste s’appréhender par des fragments.
 




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