Six nuits sur l'Acropole
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Roman de jeunesse esquissé dans les années 1920, réécrit dans la fièvre vingt-cinq ans plus tard par un Séféris entré dans la carrière diplomatique et qui est déjà un poète reconnu, Six nuits sur l’Acropole est une œuvre singulière qu’il ne se résoudra jamais à publier, peut-être parce qu’il y a révélé trop de lui-même. Les lecteurs du grand poète de Mythologie et du Journal de bord découvriront ce portrait de l’artiste en jeune homme qui a toutes les séductions des œuvres de jeunesse. Sept jeunes gens épris d’art et de littérature, dont son alter ego Stratis, s’y cherchent, perpétuellement tiraillés entre la grandeur passée de la Grèce et leur refus de la réalité présente d’Athènes (pourtant merveilleusement évoquée par Séféris), entre leurs rêves d’absolu et l’omniprésente sensualité à laquelle les invitent, en cet été 1928, la grande ville et leur "croyance à la toute-puissance du corps" (comme il est dit dans un poème de 1941). Ils forment le projet de se réunir chaque nuit de pleine lune sur l’Acropole, avec l’espoir – illusoire dans l’Athènes "rétrécie" des années 20 – d’y puiser "la force de leurs ancêtres immortels". Le projet échouera, mais il n’est aucun besoin de connaître déjà l’écrivain pour être séduit, comme l’écrit le traducteur, par ce "portrait hachuré d’une poignée de jeunes gens ”en quête de cohésion” et s’ébrouant dans une bohême qu’on dirait encore assez neuve".
Nouvelle édition. Traduction du grec et présentation par Gilles Ortlieb.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
