Des devoirs des Juifs et des devoirs de l'État
Des devoirs des Juifs et des devoirs de l'État
Brunner, Constantin  
Aron, Jacques (Traduit par) 
  • Éditeur : Aden
  • Collection : Grande bibliothèque d'Aden
  • EAN : 9782805920080
  • Code Dimedia : 64392008
  • Format : Broché
  • Thème(s) : RELIGION & SPIRITUALITÉ, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Histoire générale, Judaïsme / Judaïté, Philosophie, Politique
  • Pages : 498
  • Prix : 56,95 $
  • Paru le 20 février 2012
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: DEVJDE
  • Groupe: Sciences humaines
  • Date de l'office: 16 février 2012
  • Langue d'origine: allemand
  • Traducteur: Aron, Jacques
EAN: 9782805920080

Constantin Brunner est "un naufragé de l’histoire". Né en 1862, à Hambourg, petit-fils du grand rabbin de cette ville, Brunner assiste à la naissance de l’État allemand et du rapport que ce dernier entretient dès le départ avec les juifs.

La montée de l’antisémitisme sera au coeur de son engagement. D’abord publiciste dans des revues culturelles, Brunner se consacre bientôt à l’étude de la philosophie, s’imposant en 1908 par la publication de son ouvrage majeur : La doctrine des hommes de l’esprit et du peuple, vaste étude des facultés humaines comme fondement d’une Éthique, dans la filiation assumée de Spinoza. Brunner s’y inscrit dans un courant spiritualiste de l’idéalisme allemand qu’il entend concilier avec un matérialisme athée. L’esprit permet à l’homme de dégager des valeurs absolues de référence, dont la religion, la morale et la métaphysique n’offrent qu’une transposition superstitieuse. Oublié par la plupart aujourd’hui, Brunner eut pourtant de nombreux disciples sous la république de Weimar. Son oeuvre exerça une profonde influence sur la pensée de son temps. Des devoirs des juifs et des devoirs de l’État est un des derniers livres de Brunner. Pour comprendre aujourd’hui ce livre écrit en 1929, il faut se représenter cette situation particulière de la majorité des juifs allemands à ce moment, pris entre l’opposition à l’ascension de l’extrême droite et la virulence des attaques au sein de la communauté juive – dans le milieu juif et ses organisations – du sionisme, et particulièrement de son extrême droite nationaliste, plus préoccupée de hâter la colonisation palestinienne que de "politique allemande", comme ils l’affirment avec mépris de leurs adversaires qui luttent contre le fascisme.

L’originalité du livre est d’être à la fois une remise en cause radicale de l’antisémitisme et une critique sans consession de la réponse sioniste à la montée du nazisme. Constantin Brunner meurt à La Haye, en exil, en 1937.




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