Bio entre business et projet de société
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Créée au début des années 1960 par un réseau de paysans, de consommateurs, d’agronomes et de médecins, l’agriculture biologique s’opposait à l’agriculture productiviste, développée grâce à un usage massif de produits chimiques et qui avait engendré en peu d’années la disparition d’une grande partie de la paysannerie. Cette agriculture biologique s’est dotée peu à peu de principes : retour à des traitements naturels, diversification et rotation des cultures, autonomie des exploitations, biodiversité, souveraineté alimentaire, semences paysannes, droit à la terre, interdiction des OGM, etc., autant de fondamentaux rappelés dans ce livre.
Le marché des produits bio a été investi par la grande distribution qui privilégie le développement d’une agriculture biologique intensive et industrielle, la « bio business » dominée par les puissantes coopératives agricoles et par les multinationales de l’agroalimentaire, ne remettant pas en cause l’exploitation salariale, la déforestation et le fonctionnement d’un marché globalisé et s’en tenant au cahier des charges minimum rédigé par l’Europe pour obtenir les labels et certifications permettant d’être présent sur ce marché.
Pour les auteurs, ces pratiques et leurs conséquences dévoilent l’impasse industrielle dans laquelle se trouvent nos sociétés, ôtant à la bio ce qui la définit : ses valeurs environnementales, sociales et solidaires. Ce livre montre comment, sur une grande partie de la planète, des paysans mettent en pratique les principes de cette agriculture bio et proposent une alternative à un modèle de société dominant et destructeur.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
