De la famille
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Le De familia (rédigé en1434) a connu une gloire internationale comme en témoignent les nombreuses éditions et traductions parues dans le monde, à l'exception de la France. Le livre met en scène une discussion imaginaire entre des membres ayant réellement existé de la famille Alberti et parmi lesquels émergent Battista, l’auteur lui-même encore adolescent, Adovardo, qui représente l’humaniste d’âge mûr, Lionardo l’humaniste jeune et cultivé, et enfin Giannozzo, le vieux marchand expérimenté mais sans culture, qui traite au Livre III de la masserizia, le ménage, en démontrant de façon extrêmement moderne l’utilité du commerce, en analysant le rôle du profit, des dépenses sociales, du temps, et même de la vertu pour une plus grande prospérité de la famille. Dans cet ensemble, l’action humaine aura comme finalité collective la grandeur de la famille, spécifiquement celle des Alberti, qui malgré ou à cause de l’exil, cherche à (re-)trouver sa place dans la cité, et comme finalité individuelle la renommée, et mieux encore la gloire, tandis que le salut de l’âme, sans être totalement rejeté, occupe une place tout à fait secondaire. A la manière déjà d’un Machiavel, inspiré à la fois par l’histoire ancienne et les leçons du présent, Alberti aborde toutes les facettes du réel sans a priori, de façon à rassembler un savoir théorique mais non abstrait, ainsi qu’un savoir-faire concret mais non dénué d’une vision plus globale. Sans entrer dans le débat entre Max Weber et Sombart sur les origines du capitalisme à Florence au début du XVe siècle, la modernité ainsi que la valeur documentaire et philosophique de l’oeuvre sont indéniables.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
