Famille et rapports de sexe
Famille et rapports de sexe
4e Congrès international des recherches féministes dans la francophonie plurielle, t. 02
Tahon, Marie-Blanche  
  • Éditeur : Remue-ménage (Du)
  • Collection : Essai
  • EAN : 9782890912656
  • Code Dimedia : 29000265
  • Format : Broché
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Femmes / Féminisme, Sciences sociales, Sociologie / Anthropologie
  • Pages : 236
  • Prix : 22,95 $
  • Paru le 22 octobre 2007
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: FAMRAS
  • Groupe: Sciences humaines
  • Date de l'office: 22 octobre 2007
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782890912656

Avec ces analyses de chercheures en provenance de diverses disciplines et de divers pays de la francophonie plurielle, ce livre offre une réflexion renouvelée sur l'analyse des articulations entre famille et rapports de sexe.

Les trois premiers articles traitent de l'encadrement juridique des relations conjugales : Catherine Pugeault-Cicchelli analyse la fluidité relative entre la cohabitation, le pacte civil de solidarité (Pacs) et le mariage, chez des jeunes femmes qui sont à la fois marquées par un désir d'autonomie et confrontées aux aléas quotidiens de l'existence sociale. Le texte de l'historienne Sylvie Perrier, en nous plongeant dans la France de l'Ancien Régime, illustre combien la question de la recomposition familiale hantait déjà la société, même lorsqu'elle était une conséquence du veuvage (et non du divorce, comme aujourd'hui). Le texte de Nikoletta Chardalia nous emmène en Grèce au début des années 1980. Dans ce pays où la construction de l'identité nationale est fortement marquée par la religion orthodoxe, le mariage civil existe depuis moins d'un quart de siècle.

À trois textes autour du mariage devait succéder une analyse sur le divorce. Celui de Fatou Binetou Dial nous entraîne à Dakar. Elle dresse des portraits de femmes divorcées, séparées ou répudiées - là encore, la fluctuation est de mise - qui nous font saisir combien reste difficilement représentable la possibilité qu'une femme puisse vivre seule.

Les textes de Lucila Scavone et d'Eliane Perrin nous proposent une réflexion autour de l'avortement, respectivement au Brésil (où il reste légalement interdit) et en Suisse. Le court texte de Carmen Suzana Tornquist sur les sages-femmes au Brésil a été retenu dans ce recueil pour la bouffée d'oxygène qu'il insuffle à la réflexion sur l'encore possible non bureaucratique dans la pratique des féministes. D'une certaine façon, le texte d'Irène Jonas lui fait contrepoint. Avec beaucoup d'à-propos, Jonas attire l'attention sur le modèle normatif du couple qui s'impose aux femmes avec la diffusion de plus en plus médiatisée de la psychologie « populaire », qui renforce les stéréotypes éculés, mais toujours actifs, de la « bonne » femme.

Le texte d'Hélène Trellu, consacré aux pères qui, en France, sollicitent l’ « allocation parentale d'éducation » et deviennent donc durant quelques mois des « pères au foyer », rappelle à bon escient combien la répartition des rôles et des statuts au sein de la famille est marquée par l'insertion plus ou moins satisfaisante dans le marché de l'emploi. Le texte d'Ana Liesi Thurler, consacré à la non-reconnaissance des enfants brésiliens par leur père à l'état civil, relance autrement la question de la présomption de maternité. Tout en dénonçant la résistance d'hommes à reconnaître leur paternité, elle met en évidence le refus de femmes de leur accorder une « paternité de papier ».

Le texte de Françoise Le Borgne-Uguen aborde un autre volet des rapports intergénérationnels à l'œuvre dans la famille, celui qui concerne la prise en charge d'adultes dépendants. Enfin, « Temps partiel et dérégulation du travail », rédigé par Isabelle Puech, a été retenu dans ce recueil parce qu'il rappelle avec beaucoup d'opportunité la difficulté qu'oppose à l'euphémique « conciliation » famille/travail - réservée aux femmes - la diffusion du travail à temps partiel.






NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.