Des frontalières
Des frontalières
4e Congrès international des recherches féministes dans la francophonie plurielle, t. 01
Tahon, Marie-Blanche  
  • Éditeur : Remue-ménage (Du)
  • Collection : Essai
  • EAN : 9782890912595
  • Code Dimedia : 29000259
  • Format : Broché
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Femmes / Féminisme, Sciences sociales, Sociologie / Anthropologie
  • Pages : 184
  • Prix : 22,95 $
  • Paru le 22 octobre 2007
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: FRONTA
  • Groupe: Sciences humaines
  • Date de l'office: 22 octobre 2007
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782890912595

La situation des femmes et les rapports entre les sexes ont profondément changé depuis 30 ans et, si plusieurs problématiques perdurent, il serait contre-productif dans un mouvement de libération de prétendre que rien n'a bougé. Sans constamment reporter le blâme sur le patriarcat et ses suppôts postmodernes, il s'agit aujourd'hui de réfléchir aux conséquences souvent imprévues qui ont pourtant émergé des luttes féministes. Les actes du quatrième Congrès des recherches féministes dans la francophonie plurielle, qui s'est tenu à Ottawa en juillet 2005, s'y intéressent donc de près.

D'abord, l'essai propose un croisement entre, d'une part, le regard d'une biologiste (Hélène Rouch) et d'une sociologue et psychanalyste (Isabelle Lasvergnas) sur les questions que suscite la procréation depuis qu'elle est susceptible d'être volontaire et assistée. Les textes de Claire L'Heureux-Dubé sur le Canada et de Leïla Rhiwi sur le Maroc illustrent, chacun à sa manière et dans des contextes différents, la longue lutte des femmes pour faire admettre leur égalité avec les hommes dans la famille et, dès lors, dans la société. Marie-Célie Agnant et Abla Farhoud, toutes deux romancières, nées, l'une en Haïti, l'autre au Liban, et vivant à Montréal depuis de nombreuses années, ont été invitées à réfléchir sur la question de la fiction dans la représentation de l'"identité". Il était également impératif de rappeler, combien les frontières internes à un État pouvaient être elles aussi signifiantes, particulièrement dans le contexte d'un congrès en français tenu dans une ville comme Ottawa. Le texte de Linda Cardinal, rédigé en collaboration avec Rachel Cox, se penche sur la question. Nul doute que des Québécoises et des Québécois y trouveront matière à réflexion.

Les deux textes suivants (de Silvia Chejter et de Lucie Lamarche) ont trait aux organisations non gouvernementales et à l'investissement que des féministes, tant du Sud que du Nord, leur consacrent, en cette ère de mondialisation, que plusieurs s'empressent de déclarer "sans frontière". Maria Nengeh Mensah a été invitée à exposer l'ouverture que constitue, dans la réflexion féministe contemporaine, la perspective de considérer la prostitution comme "travail du sexe". Il s'agit d'une question chaude qui divise les associations et les théoriciennes féministes. Enfin, dans le dernier texte, Anne Saris prend position quant à la possibilité que soit instaurée la charia en Ontario, alors que l'information avait fait le tour de la planète et alerté tous les groupes féministes du monde.

Inutile de "se voiler la face", comme on dit chez nous, au Québec : des frontières, il y en a partout. Et aussi entre femmes. Si ce recueil de textes permettait de creuser des questionnements, peut-être les frontières se recomposeraient-elles en élargissant les espaces de liberté des femmes.




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