Dernière escale (La)
Dernière escale (La)
Journal 2004-2005
Desbiens, Jean-Paul  
  • Éditeur : Septentrion
  • Collection : Septentrion
  • EAN : 9782894484760
  • Code Dimedia : 28000476
  • Format : Broché
  • Pages : 288
  • Prix : 29,95 $
  • Paru le 14 août 2006
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: DERESC
  • Groupe: Littérature - Revues et divers
  • Date de l'office: 14 août 2006
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782894484760

Aussi disponible en version numérique:

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Le navire a été lancé le 7 mars 1927. C'était un lundi. Le bâtiment n'avait guère navigué quand il partit pour un long voyage. Vingt ans plus tard, il eut besoin d'un gros radoub avant de se remettre en route. Il fit escale en France, en Italie, en Suisse, en Afrique, en Russie, en Amérique du Sud. Ô Paris! Ô Rome! Ô Fribourg! Ô Cotonou! Ô Moscou ! Ô Leningrad ! Ô Valparaïso ! Ô Québec ! Ô Chicoutimi ! Tout au long de ses périples, bien des passagers sont montés à bord ; plusieurs sont descendus ; d'autres sont morts. Le présent volume contient le livre de bord du dernier voyage. Le navire est maintenant à quai. Sa cargaison n'est pas encore déchargée, mais le dégréement est commencé.

Avec Dernière Escale, je publie la neuvième tranche d'un journal que je tiens depuis plus de 45 ans, parfois de façon fort irrégulière et je le regrette. Un ami me disait qu'il trouvait funèbre le titre de cette tranche. Je lui répondis qu'un homme de mon âge a connu bien des déplacements, bien des changements d'orientation et même de carrière. Passer du ministère de l'Éducation à La Presse et de La Presse au Campus Notre-Dame-de-Foy, par exemple, furent des changements importants, mais aucun de ces changements n'a été vécu comme une dernière escale. Tandis que passer de la résidence Champagnat du Campus Notre-Dame-de-Foy (où j'étais un simple locataire retraité) à une chambre d'infirmerie, cela s'appelle une dernière escale.

Le temps, c'est la mer qui filerait sous le bateau immobile. Nous ne bougeons pas et le voyage nous traverse à toute vitesse. - Jean Cocteau

Voilà donc mon navire à quai. À Dieu vat !




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