Convives cyniques du corbeau empaillé (Les)
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En pleine pandémie de Covid-19, Akli Inoujal, un vieil homme amnésique souffrant d’insuffisance rénale, meurt humblement dans la chambre d’un hôpital public. Ramice, le fils aîné, un jeune écrivain en quête de soi, se tient au chevet de son père pendant les dix dernières heures de sa vie. L’enterrement, prévu le même jour dans son village natal Wariles, déchaîne une cascade de souvenirs dont la famille est au centre du récit. Le modeste cortège funèbre part de Tizi-Ouzou jusque dans les montagnes, à Wariles. Il traverse des lieux qui étaient autrefois des traquenards terroristes, aujourd’hui ravagés par des feux de forêt les plus meurtriers de l’histoire de la Kabylie. Après onze ans d’absence, Ramice retrouve la grande maison familiale de son défunt grand-père, que les terroristes islamistes avaient investie une nuit d’été 1995. Il épluche les secrets et les superstitions du village et rend un ultime hommage à son père, le prolétaire invétéré des deux rives de la Méditerranée, qui l’a initié à la belle littérature francophone malgré le dénuement, l’exclusion par sa fratrie et les vicissitudes de la vie campagnarde.
Une fresque d’une Algérie qui suppure depuis la nuit des temps.
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