Phnom poèmes
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Comme les oiseaux qu’il tente d’imiter, Jacques Demarcq aime changer de paysage. À Phnom Penh, il est revenu deux hivers. Entre une culture bouddhique souriante et les violences mal refermées des années khmères rouges. Entre un Mékong lumineux et l’espoir qui patauge au bord. Entre un modernisme superficiel et une éternité stagnante.
terminé le temps des jonques ou sampans
il n’y a plus pour goûter tout au long le Mékong
que la croisière clim au simili décor d’antan
ou le bus bondé 6 h dans un mélange de sueurs
par des routes contournant les zones inondables
j’ai loué téméraire une 125 cm3 panier devant
pour l’appareil photo Rachel derrière sac au dos
je voulais longer le fleuve au plus près
son ruban de lumière pour repère au travers
du verdoiement presque incessant des berges
ou me fier au fil des poteaux électriques
sur des sentiers de latérite mal cartographiés
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.