Convalescences
Convalescences
Littérature au repos (La)
Ménager, Daniel  
  • Éditeur : Belles Lettres (Les)
  • Collection : Essais
  • EAN : 9782251451022
  • Code Dimedia : 000209652
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Histoire & critique littéraire, Littérature - Essai / Critique
  • Pages : 222
  • Prix : 46,95 $
  • Paru le 24 août 2020
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: CONVAL
  • Groupe: Essais litt. / linguistique
  • Date de l'office: 19 août 2020
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782251451022

Les médecins se montrent souvent désarmés devant cet « entre-deux » (Canguilhem) qu’on appelle « convalescence » : période floue, hésitante. Ce n’est plus la maladie, ce n’est pas encore la santé recouvrée. Blessé, le chevalier médiéval attend avec impatience le moment de remonter à cheval.
 
Ce repos forcé inquiète les moralistes et les familles bourgeoises car il oublie les bonheurs de la vie active. Mais son trésor de sensations enchante les romanciers, comme on le voit bien chez Jane Austen, Madame de Staël, Zola, Henry James, Rilke, Proust, Thomas Mann et tant d’autres. Elle préside aussi à des expériences amoureuses, dont certaines frôlent l’interdiction. La paix de la chambre ou l’effort demandé par la société? Goethe hésite. Religion et société bénissent la convalescence quand elle permet des révisions de vie, voire des conversions dont le roman du XIXe siècle a été friand et dont les plus exemplaires se trouvent dans le roman russe, notamment chez Tolstoï. Le XXe siècle leur porte un coup de grâce. Nous sommes et nous restons de grands malades. Du même coup, nous voilà devenus plus sensibles, plus attentifs, comme l’avait dit Nietzsche, à des bonheurs aussi intenses que, parfois, minuscules. Les conforts de la convalescence ne résistent pas aux catastrophes des temps modernes, ce que montrent bien les romanciers les plus tragiques (Döblin, Céline).




NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.