Pratiques religieuses et divinatoires des Aztèques
Pratiques religieuses et divinatoires des Aztèques
Durand-Forest, Jacqueline de  
  • Éditeur : Belles Lettres (Les)
  • Collection : Realia
  • EAN : 9782251450827
  • Code Dimedia : 000208353
  • Format : Broché
  • Thème(s) : GÉOGRAPHIE & TOURISME, RELIGION & SPIRITUALITÉ, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Groupes ethniques, Histoire & géographie, Histoire & sociologie, Histoire générale, Mexique, Religion - Divers, Sociologie / Anthropologie
  • Pages : 384
  • Prix : 47,95 $
  • Paru le 22 juin 2020
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: PRARDA
  • Groupe: Histoire
  • Date de l'office: 17 juin 2020
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782251450827

Quelques années après la Conquête espagnole, les douze premiers franciscains arrivés en 1524 en Nouvelle-Mexique (le futur Mexique), réunirent les hauts dignitaires aztèques pour leur présenter les grands traits de la religion catholique, et les convaincre d’abandonner la leur. Mais, après maintes discussions, ceux-ci s’écrièrent : « Laissez-nous donc mourir, laissez-nous périr, puisque nos dieux sont morts! »
 
Ces paroles traduisent l’importance que les anciens Mexicains attachaient à leur religion. Qu’il s’agisse des guerriers, des marchands ou des artisans, chaque groupe de la société aztèque avait ses divinités protectrices auxquelles il rendait hommage. La vie publique et la vie privée de ce peuple très religieux étaient ainsi envahies par les rites et par les croyances. En s’établissant sur le Haut-Plateau du Mexique, les cueilleurs-chasseurs qu’étaient les Aztèques avaient adopté le mode de vie et les divinités de la terre et de la pluie des grandes civilisations qui les y avaient précédés, de Teotihuacan aux Toltèques. Outre Tlaloc et Quezalcoatl, ils vouaient un culte particulier à Huitzilopochtli, leur dieupatron, qui les avait guidés tout au long de leur migration, de leur installation et de leur montée en puissance.
 
C’est à la fois par les manuscrits pictographiques, les œuvres dont ils furent les auteurs et les vestiges archéologiques qu’ils nous ont laissés à Mexico-Tenochtitlan et dans ses environs, que les Aztèques nous permettent d’entrevoir ce que fut la culture nahuatl. Les fouilles encore en cours du Templo Mayor et les nombreuses offrandes mises au jour ces dernières années nous éclairent sur leurs croyances religieuses et leurs implications quotidiennes. Le type de société qu’ils ont développé était en accord avec leurs conceptions religieuses et philosophiques, empreintes de fatalisme et d’une peur eschatologique que l’observation des règles morales, le recours à la divination et en dernier ressort au sacrifice humain tentaient d’atténuer. Le caractère tragique et inéluctable de la vision du monde aztèque a favorisé le développement de techniques divinatoires susceptibles de conjurer un destin trop rigoureux, déterminé par le signe sous lequel chaque individu naissait.
 
Confronter les données des documents anciens avec les observations actuelles des ethnologues sur les danses et les pèlerinages permet de constater la permanence de certains traits culturels. Dans les régions difficilement accessibles du Mexique, où l’influence missionnaire s’est peu fait sentir, les membres des communautés indigènes aux conditions de vie précaires se tournent toujours vers la divination et les puissances occultes dont ils peuplent l’univers, comme le faisaient les Aztèques. La Fête des Morts est ainsi l’occasion pour les Mexicains non seulement de célébrer leurs défunts, en apportant sur leurs tombes fleurs nourriture, mais aussi d’offrir et de consommer des crânes ou des petits squelettes en sucre, ce qui est une manière de traduire par la dérision leur attitude fataliste devant l’inéluctable.




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