Autre part
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Nous sommes aux quatre coins du monde, peu importe où : nous sommes au monde, dans l’immensité du monde minuscule, et ces photographies qui découpent des visions sont une protestation.
Pas de portraits, note le préfacier, dans ce recueil de photographies en noir et blanc. Des paysages minéraux, végétaux, métalliques, urbains, « avant l’homme ou après lui », dit-il encore. Des « paysages humains » (Nâzım Hikmet) cependant, même si peu de gens les traversent : un homme pressé poussant une poussette à un carrefour strié de fils et d’arêtes, deux femmes sucrées sur un mur de parking. Car nous sommes là, aux quatre coins du monde, Asie centrale, New York, Syrie, Vichy, peu importe où : nous sommes au monde, dans l’immensité du monde minuscule. « Nous marchons en aveugles. Nous avançons muets », note l’auteur en épilogue du livre, où il nous égare. Perdus pour perdus, contemplons les visions que ses photographies – des protestations – découpent et fixent.
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