Ultima Necat, t. 03
Ultima Necat, t. 03
Journal intime, 1989-1991
Muray, Philippe  
  • Éditeur : Belles Lettres (Les)
  • Collection : Hors collection
  • EAN : 9782251449920
  • Code Dimedia : 000200118
  • Format : Relié
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Journal / Correspondance
  • Pages : 656
  • Prix : 67,95 $
  • Paru le 2 décembre 2019
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: ULTNEC
  • Groupe: Sciences humaines
  • Date de l'office: 28 novembre 2019
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782251449920

Le volume II du Journal de Philippe Muray, publié en 2015, recouvrait les années 1985-1988, celui-ci prend donc la suite. 1989-1991, ce sont trois années cruciales pour l’écrivain, puisqu’il publie l’un de ses livres les plus brillants, La Gloire de Rubens, et qu’il se libère de ses anciens éditeurs pour entrer aux Belles Lettres, sur l’invitation de Michel Desgranges. En 1991 y paraît en effet L’Empire du Bien, où pour la première fois Muray peut s’exprimer en toute liberté et trouver enfin son style.
 
Comme dans les précédents volumes, il est beaucoup question ici d’écriture – Muray travaille alors à un roman qui ne paraîtra que bien longtemps plus tard, sous le titre On ferme –, de littérature, ancienne ou contemporaine, du petit monde de l’édition et de la presse. Mais il y est question aussi des événements politiques, et non des moindres, qui ont lieu à cette époque : la chute du Mur de Berlin, l’éclatement des pays de l’Est, la mort des Ceaucescu ou la fatwa sur Salman Rushdie. Et c’est aussi, bien sûr, une chronique des « années Mitterrand », dans une France de plus en plus « libérale » à tous égards. Muray commente les événements en écrivain solitaire, et page après page, il s’interroge sur le sens du monde, sur ses transformations folles, se demandant comment les décrire, les écrire. Il s’informe, il observe ses contemporains, il relève la langue nouvelle qui s’installe et ce qu’elle annonce dans le changement des mœurs. Écrites il y a trente ans, ses observations n’ont rien perdu de leur acuité. Les hommes et les femmes, leurs relations, sont comme dans le précédent volume, au centre des réflexions; reproduction, procréation, sexe, genres, identités, mutations, ce qui agite aujourd’hui nos sociétés est déjà analysé, et en un sens, prédit. Lutter contre le consensus général exige une énergie considérable et une certaine brutalité dans la pensée comme dans les termes : on aura compris que ce Journal n’est pas un catalogue de bons sentiments mais un combat pour la vérité. Muray ne cherche nullement à convaincre, ni à se faire aimer, mais à comprendre. « C’est une grande infortune que de vivre en des temps si abominables », a-t-il écrit plus tard. « Mais c’est un malheur encore pire que de ne pas tenter, au moins une fois, pour la beauté du geste, de les prendre à la gorge. »




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