Miasma
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Partant d’une analyse des mots grecs en mia-, Robert Parker propose une réflexion sur la souillure et la purification dans le monde grec, des épopées homériques au IVe siècle av. J.C.
La souillure et l’impureté sont omniprésentes dans les textes grecs. Dans la tragédie par exemple, celles-ci se rapportent, dans l’Orestie, à une effusion de sang ou, dans Œdipe roi, à une épidémie. Les historiens antiques s’y sont aussi intéressés, à travers les phénomènes d’expulsion de l’impureté d’une communauté civique, ou la mention de la souillure comme prétexte de guerre. Certains courants religieux alternatifs, comme le Pythagorisme, se donnèrent en outre le salut pour objectif, faisant de la « purification » sa principale voie d’accès. La pureté et la souillure apparaissent donc comme des constantes dans les sources, tandis que les rituels de purification rythmaient le quotidien des anciens Grecs.
Publié d’abord en anglais en 1983, ce classique de l’anthropologie historique n’a, jusqu’à présent, jamais été traduit en français; pourtant, son intérêt excède largement l’étude du monde grec antique. L’ouvrage soulève en effet des questions méthodologiques capitales : la critique et le croisement des sources (notamment littéraires), l’utilisation en histoire des apports de la sociologie, de l’ethnologie et de l’anthropologie, ou encore la réflexion sur la place du religieux et des rituels dans la vie quotidienne.
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