Maurice Garçon, les procès historiques
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Parmi les 17 500 dossiers plaidés par Maurice Garçon entre 1913 et 1967, conservés aux Archives Nationales, certains noms attirent particulièrement l’attention. Parmi eux, celui d’Herschel Grynszpan, le meurtrier de l’attaché culturel de l’ambassade d’Allemagne à Paris qui, en 1938, voulut par son geste dénoncer les persécutions dont les juifs allemands étaient les victimes. On rencontre aussi ceux des « piqueuses d’Orsay », expression désignant les infirmières accusées, dans la panique de la débâcle de juin 1940, d’avoir tué plusieurs malades intransportables avant de fuir leur hôpital et ceux des cinq étudiants, exécuteurs en mai 1943 à Poitiers du docteur Guérin qui, sous le pseudonyme de Pierre Chavigny, vantait dans la presse les mérites de la collaboration. Enfin, le lecteur croisera le grand résistant René Hardy, l’organisateur de la « bataille du rail », accusé d’avoir trahi et livré Jean Moulin aux Allemands.
Ces quatre affaires présentent un intérêt historique majeur. Maurice Garçon y révèle l’étendue de son immense talent, lui qui, disait Paul Morand, « eut démontré que la malle était vide s’il avait défendu l’assassin de quelque malheureuse coupée en morceaux », tant il y avait dans sa conception de la défense une part de prestidigitation.
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