Chad Gadya !
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Celui qui est allé si loin dans le savoir qu’il ne lui reste aucune foi, qu’il a perdu toute foi, qu’est-ce donc que son savoir ?
« Chad Gadya joua le rôle d’un cristal dans un liquide sursaturé. Sur les plus sensibles, il agit à la manière d’une conversion : bouleversement intérieur, crise de larmes, vie soudainement changée » écrit André Spire. Et à relire aujourd’hui ce récit, qui eut, en France, une influence considérable au début du XXe siècle, racontant le drame d'un jeune Vénitien de retour chez lui le soir de Pâque, pris entre assimilation et tradition, foi et savoir, l’émotion est intacte, comme est intacte la puissance des mots que choisit sa traductrice pour témoigner de ce judaïsme qui, dans un double mouvement, revient à lui-même et, y revenant, s’y révèle comme autoémancipation, dont les contours apparaissent à la manière d’une photographie sortant du bain.
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