Hervé Fischer et l'art sociologique
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« Le concept d’art sociologique interroge le rapport de l’art avec la société. Dans les universités, on parle de sociologie de l’art pour expliquer comment la société détermine la pratique artistique selon les époques. J’ai enseigné cela à la Sorbonne. J’ai pensé qu’on pouvait retourner le concept et développer un « art sociologique » qui tienne compte de la sociologie de l’art. Comment intervenir en tant qu’artiste sur des problématiques de la société, questionner la société ? Il s’agissait d’inventer un concept, comme il y a eu l’art conceptuel ou le cubisme, et une pratique qui lui corresponde. Cette pratique s’est développée en dehors des institutions, dans la rue, à la campagne, dans les champs, dans les médias, pour questionner l’image que chacun de nous a de la société dans laquelle il vit, et éventuellement de lui-même comme individu dans cette société. C’est donc un questionnement sur une vision du monde, sur des valeurs, voire sur des engagements. » (extrait de l’entretien avec Sophie Duplaix)
Cette monographie reprend la structure en trois volets de l’exposition « Hervé Fischer et l’art sociologique » présentée au Centre Pompidou de juin à septembre 2017, dans la Galerie du Musée : le premier couvre la période des années 1970 jusqu’au milieu des années 1980 quand Hervé Fischer s'inscrit dans les avant-gardes et fait descendre l'art dans la rue ; le second, celle de la fin des années 1990 à aujourd’hui quand il approfondit la question de la relation entre la société et le marché de l'art ; le troisième volet est plutôt dédié au numérique et à une réflexion autour des nouvelles pratiques liées aux réseaux sociaux.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
