Défaire Heidegger
Défaire Heidegger
Sauge, André  
Villani, Arnaud  
  • Éditeur : Kimé
  • Collection : Bifurcations
  • EAN : 9782841748761
  • Code Dimedia : 000174742
  • Format : Broché
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Philosophie
  • Pages : 266
  • Prix : 47,95 $
  • Paru le 26 mars 2018
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: DEFHEI
  • Groupe: Philosophie
  • Date de l'office: 22 mars 2018
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782841748761

L’ascendant, puissant et persistant, de l’écriture et de la pensée de Heidegger sur les philosophes, enseignants et chercheurs et le lectorat, notamment en France, est bien connu. On sait que cet ascendant, un temps irrésistible, a été d’abord fissuré, puis battu en brèche par le soupçon d’un lien entre l’idéologie nazie et la pensée de Heidegger. Plus essentiellement, dès 2002, Arnaud Villani avait conçu le projet d’examiner, non pas politiquement, mais philologiquement, les fondements de l’édifice de pensée heideggérien. Il en avait discuté avec le grand spécialiste qu’était Dominique Janicaud, achevant alors, juste avant sa mort brutale, ses deux volumes sur Heidegger en France. Le grand heideggérien avait approuvé ce projet, et se proposait d’examiner la question plus avant. L’helléniste André Sauge a bien voulu relever le défi de cette entreprise tragiquement interrompue, avec l’appui des outils de la linguistique et de la philologie. C’est donc philosophie et philologie qui se répondent ici, entrelaçant leurs textes pour entrer le plus loin possible dans l’examen de cette étrange répudiation de la philologie classique par Heidegger, associée à son affirmation nette d’une pensée proprement grecque, d’une « aurore » que seule une intuition originelle pourrait restituer. « Défaire », dans le titre, ne signifie donc pas « détruire », mais, comme on le dit d’un tricot, distinguer soigneusement et tirer, un par un, les fils du discours heideggérien pour savoir s’ils soutiennent bien ce qu’ils promettent. Par une procédure proprement philosophique et linguistique, il apparaît alors que la prétention du « penseur » à recueillir l’éclosion d’une pensée à son aurore n’est qu’un bluff. C’est ici que la formule de Rilke acquiert son entier remplissement : « […] Sous tant de paupières, sommeil de personne. »




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