Immoralité de la croyance religieuse (L')
Immoralité de la croyance religieuse (L')
Éthique de la croyance (L') - Volonté de croire (La)
Clifford, William  
James, William  
  • Éditeur : Agone
  • Collection : Banc d'essais
  • EAN : 9782748903157
  • Code Dimedia : 000173047
  • Format : Broché
  • Thème(s) : RELIGION & SPIRITUALITÉ, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Philosophie, Sciences humaines - Divers, Théologie / Philo religieuse
  • Pages : 128
  • Prix : 32,95 $
  • Paru le 26 février 2018
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: IMMCRR
  • Groupe: Philosophie
  • Date de l'office: 22 février 2018
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782748903157

Croire par besoin ou parce que des preuves y invitent : l'affrontement de deux philosophes majeurs et ses implications actuelles.

Si je vole de l’argent à un homme, il se peut que ce simple transfert de possession ne soit douloureux pour personne ; que cet homme ne ressente pas cette perte ou qu’elle l’empêche de mal utiliser cet argent. Mais il est inévitable que je cause un grand tort à l’Homme : celui de m’être rendu malhonnête. Ce qui blesse la société, ce n’est pas qu’elle perde l’un de ses biens, mais qu’elle devienne un repaire de voleurs ; car alors elle cesserait d’être. De la même façon, si je m’abandonne à croire quoi que ce soit sur la base de preuves insuffisantes, il se peut que cette simple croyance ne blesse personne. Mais il est inévitable que je cause, ce faisant, un grand tort à l’Homme : celui de m’être rendu crédule. Le danger pour la société n’est pas simplement qu’elle se mette à croire des choses fausses ; mais qu’elle devienne crédule et perde l’habitude de mettre les choses à l’épreuve et d’enquêter sur elles ; car alors elle retomberait dans la barbarie.
 
« On a tort toujours, partout, et qui que l’on soit, de croire quelque chose sans éléments de preuve suffisants. » William Clifford, un jeune philosophe et mathématicien peu connu, lance cette maxime à Londres en 1876 dans une conférence intitulée L’Éthique de la croyance. Selon lui, le fait de croire sur la base de preuves insuffisantes risque de faire retomber les hommes dans la barbarie. Si les penseurs religieux crient alors à l’athéisme, ce texte deviendra vite un classique - au point que vingt et un ans plus tard, William James, philosophe et psychologue américain déjà célèbre, donne une conférence pour le réfuter. Avec une grande intelligence psychologique et un réel pragmatisme philosophique, il légitime les croyances les plus improuvables, du moment qu’elles répondent à nos besoins vitaux et aux exigences de ce qu’il y a de meilleur en nous. La Volonté de croire remporte une immense popularité, jamais démentie. Historiquement, James a gagné la bataille des idées : il a fourni la meilleure matrice d’arguments à ceux qui veulent croire au-delà de toute preuve et pouvoir concilier aisément science et religion. Mais, philosophiquement, il se pourrait bien que Clifford ait eu raison et que l’éthique de la croyance s'avère une boussole pour quiconque n’a pas renoncé à « se servir de son entendement » – et donc aux Lumières.  



 




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