Sang, dix façons de le préparer (Le)
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Le sang a disparu des livres de cuisine puisque, pour cuisiner le sang, il faut tuer. Il faut saigner la bête. Le sang ne se vend pas. Le sang ne s'achète pas. Le sang n'est pas une marchandise.
Ecrire et cuisiner le sang, c'est affirmer que l'Homme n'est pas une machine. Consommer du sang sous forme de boudin, de sanquette ou de sauce, c'est poser un acte. C'est s'afficher comme Homme encore relié avant l'impasse du sens unique. C'est préférer le labyrinthe à la ligne droite. C'est entrer en résistance contre l'exsangue. C'est affirmer le sacré comme condition essentielle de l'Homme.
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