Pensées sur Machiavel
Pensées sur Machiavel
Strauss, Léo  
Edmond, Michel-Pierre (Traduit par) 
Stern, Thomas (Traduit par) 
  • Éditeur : Klincksieck
  • Collection : Critique de la politique
  • EAN : 9782252040942
  • Code Dimedia : 000171444
  • Format : Broché
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Philosophie, Politique
  • Pages : 446
  • Prix : 36,95 $
  • Paru le 13 novembre 2017
  • Statut : Disponible, 2 à 4 semaines
  • Code de recherche: PENMAC
  • Groupe: Sciences humaines
  • Date de l'office: 9 novembre 2017
  • Langue d'origine: anglais
EAN: 9782252040942

Notre rapport à Machiavel est obscurci par la manière dont il a lui-même ouvertement ou publiquement exposé son enseignement. Parce que nous sommes « machiavélisés », nous ne pouvons plus prendre la mesure de son étrangeté.  Pris ou compris dans le mouvement de la Modernité dont il est le fondateur, nous ne pouvons plus concevoir qu’il puisse s’instaurer un rapport vivant, fascination ou hostilité, entre lui et nous.  Strauss ne lit pas Machiavel à la lumière de ce qu’il a permis de fonder - la Modernité - mais à la lumière de ce qu’il a récusé - la Tradition classique.
 
Ce n’est pas là nécessairement privilégier comme critère d’interprétation le passé par rapport au futur, mais éclairer ce que Machiavel dissimule : son affrontement avec la philosophie classique.  Il dissimule ce conflit par ce qui paraît y mettre un terme.  Figure énigmatique, ainsi le fait réapparaître l’interprétation straussienne : car si Machiavel est le premier à porter l’assaut contre la cité classique - première vague de la Modernité selon Strauss -, ne nous engage-t-il pas par ailleurs à renouer conversation avec les Anciens et, en suivant la trace de l’antique vertu, à inventer la gloire moderne ?
 
Énigme de Machiavel qui est aussi énigme de Strauss, philosophe politique ; car si ce dernier nous a initiés par la redécouverte d’un art de l’écriture à un nouvel art de la lecture, comment lire Strauss lisant Machiavel lecteur de Tite-Live ? Que penser enfin du socratisme de Leo Strauss reconnaissant en Machiavel le compagnon de Socrate, qui, tous deux, contre les Sophistes et la réduction du politique aux purs jeux de langage, ont appris à voir au-delà de cette apparence le sérieux et l’âpreté des « choses humaines » ?
 




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