Poésie vocale et la chanson québécoise
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L'ouvrage de Jean-Nicolas De Surmont se distingue des livres courants sur la chanson québécoise en ceci qu'il dresse une synthèse historique de la chanson tenant compte aussi bien de la transmission orale que des œuvres diffusées par les journaux, les recueils de chansons et les enregistrements sonores. Il aborde aussi les cousinages franco-québécois, perceptibles dès le milieu du XIXe siècle dans les recueils de chanson, et au début du XXe siècle dans l'enregistrement sonore, avant d'être l'objet de l'attention générale dans la génération des Roche-Aznavour, Léveillée, Lévesque et Leclerc. L'avantage du recours à la filiation est notamment mesurable quand vient le temps de parler de la turlutte dont les Charlebois (Jeanne d'Arc), Vigneault et Dubois sont les modernes héritiers. Après la grande époque des chansonniers, il en arrive à la chanson d'aujourd'hui, héritière du vivier étatsunien et figure de proue de notre culture.
Le livre présente d'évidentes qualités pédagogiques, proposant des outils d'analyse. Voici le vade-mecum d'un art ancestral resté quotidien, des airs traditionnels, des chansons de travail, aux succès internationaux des auteurs-compositeurs et interprètes de maintenant, ceci sans exclure les volets plus commerciaux (comme le yéyé et les « versions » auxquels s'adonnaient les groupes et certains interprètes des années 1960).
Jean Nicolas De Surmont a commencé sa carrière dans le journalisme étudiant et la radio communautaire, puis a continué à s’intéresser à la chanson dans le cadre de travaux universitaires, lesquels sont maintenant publiés dans une vingtaine de pays. Détenteur d’un doctorat, il enseigne occasionnellement l’histoire de la chanson et s’est également intéressé à la lexicographie et à la terminologie. Il s’est initié au chant et à l’orgue avant de parfaire sa formation en Belgique à l’Académie de musique d’Ixelles, où il vit maintenant.
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