Pas de lapin dans le chapeau
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S’il y a une chose qu’un journaliste n’est pas, c’est un magicien.
Un magicien est bon quand il réussit à fasciner son public sans que celui-ci ne parvienne à comprendre comment il a réussi son truc; c’est tout le contraire du journaliste qui, lui, doit travailler avec la vérité toute nue. C’est, contrairement au magicien, quand son public comprend bien tous les tenants et aboutissants de son rôle que le journaliste parvient à bien effectuer son travail.
Dans cet essai consacré au métier qui la passionne, Marie-Ève Martel nous fait pénétrer dans les coulisses du journalisme dans l’optique de faire de nous de meilleurs consommateurs d’information. S'attardant à la déontologie, à la protection des sources, à l'importance de se rétracter lorsqu'on se trompe et s'assurer de ne pas être manipulé, c'est un tour d'horizon complet de l'éthique journalistique que cet ouvrage offre aux lecteur.ices de nouvelles, aux futurs journalistes, aux citoyen.nes curieux.ses et à tous les autres.
Marie-Ève Martel est journaliste professionnelle depuis 2010. Elle a été journaliste pour La Presse Canadienne, après un passage de près d’une décennie au quotidien La Voix de l’Est, à Granby (coopérative nationale de l’information indépendante). Pas de lapin dans le chapeau est son quatrième ouvrage publié aux éditions Somme Toute. En 2018, elle a signé Extinction de voix. Trois ans plus tard, elle a co-dirigé le collectif Prendre parole. Lettres de la (plus si jeune) relève journalistique et publié Privé de sens.
« En journalisme, la présence et la place de l’intelligence artificielle font l’objet de débats depuis quelques années déjà. Ces outils technologiques de plus en plus capables de reproduire le travail humain présentent des avantages et des inconvénients pour le traitement de l’information. [...]
[L]es robots conversationnels utilisant l’IA peuvent mêler les pinceaux ou carrément fournir des informations trompeuses. Le journaliste Charles-Éric Blais-Poulin, de l’équipe d’enquête de La Presse, a dévoilé cette importante faille de Chat GPT en lui demandant une liste de journalistes visés par des allégations d’inconduite sexuelle. "Trois individus qui n’ont jamais été impliqués publiquement dans un scandale de nature sexuelle" ont ainsi été pointés du doigt par l’intelligence logicielle. L’exercice a été répété plusieurs fois, avec de nouvelles faussetés à chaque essai. Si aucune autre vérification en parallèle n’avait été effectuée, la publication de ces informations aurait pu avoir de graves conséquences pour la vie de ces personnes qui n’ont, à priori, rien à se reprocher. Imaginez qu’un journaliste publie cette information sans l’avoir contre-vérifiée : pourrait-il être accusé de diffamation alors que c’est le robot qui en est le responsable? Jusqu’à nouvel ordre, les machines ne peuvent pas être dans le box des accusés dans un tribunal… »
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
