Couturières de Montréal au XVIIIe siècle
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Au Québec, l’histoire des femmes qui ont vécu dans la vallée du Saint-Laurent entre 1650 et 1800 ressemble encore à une grande tapisserie où de larges panneaux ne sont pas encore complétés. Des auteurs affirment qu’à l’époque coloniale, les mères de famille avaient le monopole de la confection des tissus et des vêtements. D’autres avancent que les riches commandaient leurs vêtements en France et que les pauvres portaient des étoffes grossières produites à la maison. Sans pouvoir le démontrer, on se doute bien que des couturières de métier ont pu desservir une clientèle fortunée et citadine. On affirme aussi que dans la vaste Nouvelle-France, les travaux à l’aiguille étaient enseignés à toutes les fillettes. Tout en généralisant une pratique qui ne l’était pas, cette idée occulte le travail de celles qui cousaient pour gagner leur vie : les couturières de métier. Exploitant une variété de sources, cette étude sur celles de Montréal prend comme point de départ les livres comptables d’un marchand du xviiie siècle qui note le nom des couturières avec lesquelles il fait affaire.
La formation en dessin de mode de l’auteure ainsi que son expérience dans la réalisation de vêtements historiques lui ont permis de mieux comprendre toutes les facettes de la pratique de ces couturières.
• Première étude sur les couturières de métier qui confectionnaient les vêtements en Amérique française avant l’industrialisation.
• Va au-delà des lieux communs.
• Ces femmes sont les ancêtres des couturières de quartier des xixe et xxe siècles et celles des travailleuses autonomes actuelles.
• Montre l’élite autrement.
• Loin de la représentation romantique des costumes de la Nouvelle-France.
• Permet d’en apprendre beaucoup sur l’histoire du métier
Formée en dessin de mode et en haute couture, Suzanne Gousse a d’abord travaillé dans des ateliers de costumes de théâtre puis dans la confection privée sur mesure. Entre 1992 et 2005, elle s’est lancée dans la reproduction de l’habillement des anciens Canadiens pour les musées et les sites historiques. En consultant la littérature et en fouillant dans les archives, elle a eu la piqûre de la recherche. Elle a complété une maîtrise en histoire à l’université de Montréal en 2009. Elle poursuit actuellement au doctorat.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
