Fin de l'Algérie française et les juridictions d'exception (La)
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La guerre d’Algérie soulève toujours des débats passionnels au risque de dissimuler les véritables dilemmes moraux, juridiques et politiques qu’elle a suscités. Ainsi comment quelques uns des plus hauts gradés de l’armée française et des Résistants ayant traversé l’univers concentrationnaire, tous d’obédience républicaine, en sont-ils arrivés à entrer en rébellion contre le général de Gaulle ? Celui qui revint au pouvoir à la faveur des événements d’Algérie, qui assura ne jamais attenter aux libertés publiques a pourtant décidé la création de juridictions d’exception, enfreignant le principe essentiel de la séparation des Pouvoirs. Des juridictions de circonstance devant lesquelles les rebelles en question ont joué leur vie sans que les droits de la défense n’y soient réellement respectés.
Raphaël Draï, né à Constantine en 1942 est agrégé de sciences politiques. Il a été doyen de la faculté de droit d’Amiens et professeur de sciences politiques à l’université d’Aix-Marseille. Directeur de recherches à l’École doctorale de recherches en psychanalyse et psycho-pathologies (Paris VII), il revendique une certaine pluridisciplinarité, mêlant dans ses recherches politologie et psychanalyse. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages.
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