De moderne à modernité
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Cet ouvrage offre un matériau essentiel pour l’étude et la compréhension de l’émergence des conceptions à l’origine de la modernité au sein du discours critique et artistique, de la première moitié du XIXe siècle jusqu’à la fin du Second Empire. En cela, il se distingue des précédentes publications sur le sujet car il s’écarte des sentiers battus en n’ayant pas recours aux auteurs traditionnellement utilisés pour « définir » ce qu’est la modernité (Hegel, Rimbaud, etc.). De fait, la modernité dont il est question ici n’est pas appréhendée comme une esquisse à grands traits dont les données sont constituées à partir de grandes lignes directrices qui, dans le cas présent, lui auraient donné une image attendue. Au contraire, cet ouvrage s’attache à mettre au jour la sensibilité latente, sous-jacente d’une époque afin de rendre possible l’établissement d’une nouvelle chronologie de ce concept. À travers l’aventure du moderne et de la modernité, il s’agit aussi de montrer la richesse et la complexité de la recherche picturale au cours du XIXe siècle car les multiples facettes de la création de cette époque participent sans exception à l’émergence et à l’élaboration progressive de ce concept.
Ainsi, cet ouvrage permet-il de mettre en évidence les mues de la modernité jusqu’aux premières avant-gardes de la seconde moitié du XIXe siècle et de comprendre ce concept, d’une manière neuve et désencombrée des malentendus et des sous-entendus qui, jusqu’ici, l’accompagnaient. Par son souci de clarté et son refus d’un langage technique et spécialisé, il s’adresse à un lectorat qui pourra, tout en redécouvrant la peinture à travers les débats esthétiques du XIXe siècle, comprendre l’emploi de ce concept dans le contexte qui l’a vu naître.
Christophe Longbois-Canil est diplômé d’histoire de l’art de l’université de Roma III et titulaire d’un doctorat d’esthétique à l’université de Paris 8. Il est également plasticien, enseignant-conférencier ainsi que chargé d’enseignement à l’Université Paris 8.
Introduction.
I- De l’usage du moderne dans le champ artistique.
- Le moderne chez Vasari.
- Exemple de moderne hors de la tradition vasarienne.
- Le moderne en France chez Félibien et de Piles.
- La Querelle des Anciens et des Modernes.
- La Querelle du Coloris.
II- De l’invention du substantif de modernité.
- Honoré de Balzac.
- Henri Heine et Chateaubriand.
III- Le moderne en question.
- La Seconde Restauration.
- La Monarchie de Juillet.
- La représentation du peuple et du monde contemporain.
- Le portrait.
- La société et l’envahissement du progrès.
- La Deuxième République.
IV- La formulation d’une pré-modernité, une question de vocabulaire.
1- De la beauté, de l’idéal, du laid et du réel.
- Le beau moderne au Salon de 1838.
- Une opposition entre spiritualisme et matérialisme.
2- Imitation et copie.
- Une imitation individuelle et particulière.
- Imitation et originalité.
- Le réalisme.
3- De l’originalité.
- Incontournable originalité.
- Une originalité cherchée.
- L’idée d’une originalité native et de l’organisation dans l’art.
- Canaliser l’originalité.
- Le paysage et l’originalité.
4- De la décadence de l’art et du problème de l’exécution.
5- Une mythologie de la modernité.
V- Une modernité théorisée.
- La modernité de Théophile Gautier au Salon de 1852.
- L’exposition universelle de 1855.
- L’idée de progrès.
- Théophile Gautier, la modernité de la peinture anglaise et celle de Balzac.
- Paul Gavarni.
- Baudelaire - Le peintre de la modernité.
- De la modernité dans l’art.
- Vers les modernités.
Conclusion.
Bibliographie.
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