Aby Warburg
Aby Warburg
UNe biographie intellectuelle
Gombrich, Ernst  
Azay, Lucien d' (Traduit par) 
  • Éditeur : Klincksieck
  • Collection : Arts - Biographie
  • EAN : 9782252039588
  • Code Dimedia : B0003820
  • Format : Relié
  • Thème(s) : BEAUX-ARTS, LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Arts, Biographie / Récit biogra.
  • Pages : 500
  • Prix : 66,95 $
  • Paru le 25 mai 2015
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EAN: 9782252039588

Les documents non publiés de Warburg – carnets, lettres, journaux – tiennent lieu de pièces à conviction tout au long de cette reconstitution intellectuelle : Gombrich retrace le développement des idées maîtresses du fondateur de l’iconologie et notamment son élaboration d’une théorie de l’expression.

Les successeurs d’Aby Warburg, l’éminent fondateur de l’Institut qui porte son nom, envisagèrent pendant des décennies de publier les très nombreux documents laissés par celui-ci à sa mort en 1929 ; sans succès, tant ce projet était ambitieux et en partie irréalisable. L’historien d’art E. H. Gombrich, sollicité pour mettre ces documents en ordre, prit le parti de les trier afin de faire ressortir la trajectoire intellectuelle d’Aby Warburg. C’est le sujet de cette biographie singulière, fruit de nombreuses années de décryptage et de sélection, où ne sont cités que des fragments pertinents des archives de Warburg à l’appui du récit rigoureux et lumineux de Gombrich. Warburg publia peu de son vivant, mais il eut une influence décisive sur des historiens d’art aussi différents qu’Erwin Panofsky et Kenneth Clark. La particularité des recherches d’Aby Warburg fait écho au parti pris de son biographe, féru de méthodologie : Warburg remettait en effet en cause une certaine théorie de l’histoire de l’art qui s’efforce de définir des « styles » et de les faire entrer dans des catégories, pour mettre l’accent sur des artistes singuliers, engagés dans des conflits subjectifs qui les amenaient à faire des choix personnels. D’après lui, l’artiste crée plus souvent en réaction à l’« esprit de son époque » qu’il ne la représente.

Connu surtout pour ses travaux iconographiques sur la Renaissance – dont une thèse sur Botticelli qui servit de point de départ à sa méthodologie – Warburg tenta de faire entrer en résonance les découvertes en psychologie et en anthropologie avec l’histoire de l’art, tout en considérant avec effroi et curiosité le progrès de la technologie moderne. Ce portrait d’une figure-clef de l’histoire de l’art nous fait aussi découvrir un psychologue de la culture qui s’interroge sur le destin de la civilisation occidentale alors même que celle-ci est sur le point de s’engager dans la phase la plus dramatique de son histoire.

Publié d’abord à un tirage restreint par l’Institut Warburg en 1970, Aby Warburg, une biographie intellectuelle parut la même année à Chicago (University of Chicago Press), avant d’être réédité, agrémenté d’une préface de l’auteur et d’un mémoire sur l’histoire de la bibliothèque de Warburg par Fritz Saxl en 1986. C’est cette édition illustrée de reproductions de manuscrits, d’oeuvres d’art et de photographies de Warburg à divers moments de sa vie, que nous proposons pour la première fois en français.

AUTEUR(S)

Aby Warburg (1866-1929) fut le pionnier de l’étude de la représentation en art, l’iconologie, une méthode de lecture qui révolutionna l’histoire de l’art par son approche syncrétique : elle fait appel à toutes les sciences – et à toutes les sources historiques pour reconstituer la genèse d’une oeuvre. C’est à Florence, en 1889, qu’il eut l’idée de sa thèse sur la représentation des sujets mythologiques antiques dans la peinture de Botticelli, et qu’il conçut cette méthode. Après avoir étudié les productions des arts dits « primitifs », il s’intéressa à l’astrologie pour enrichir son approche de l’art de la Renaissance. Warburg s’opposait à l’esthétisme sentimental du romantisme qui avait idéalisé le prétendu « individualisme » de la Renaissance. La plupart de ses écrits furent publiés après sa mort. Warburg légua par ailleurs une riche bibliothèque à l’Institut qui porte son nom et que l’on transféra de Hambourg à Londres en 1933 à l’arrivée des nazis au pouvoir. « Hambourgeois de coeur, juif de sang et Florentin d’esprit », disait-il de lui-même.

Ernst Hans Gombrich (1909-2001), historien d’art britannique d’origine autrichienne, étudia à Vienne sous la direction de Julius von Schlosser, dont il appliqua d’abord la méthode philologique et historique d’analyse des phénomènes artistiques. Après s’être formé dans le cadre de la culture d’Europe centrale, il s’installa à Londres en 1936, où il dirigea, de 1959 à 1976, l’Institut Warburg tout en enseignant l’histoire de la tradition classique à l’Université de Londres. Les succès de son Histoire du monde et surtout de son Histoire de l’art, lui valurent une renommée internationale (plus de 7 millions d’exemplaires vendus dans le monde). Il a également publié L’Art et l’illusion (1960), Freud et la psychologie de l’art (1965) Le Sens et l’ordre (1979) et L’Image et l’oeil (1985).

Lucien d’Azay, né en 1966, est écrivain et traducteur de l’anglais et de l’italien au français. Il a notamment publié aux Belles Lettres Keats, keepsake (2014) , Trois excentriques anglais (2011) (Prix de la Revue des Deux Mondes 2012) et Le Faussaire et son double, vie de Thomas Chatterton (2009), ainsi que Sur les Chemins de Palmyre (La Table Ronde, 2012).




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