De l'éthique du Prince et du gouvernement de l'État
De l'éthique du Prince et du gouvernement de l'État
Al-Mawardi  
Abbès, Makram (Traduit par) 
  • Éditeur : Belles Lettres (Les)
  • Collection : Sagesses médiévales
  • EAN : 9782251183169
  • Code Dimedia : B0002261
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI, RELIGION & SPIRITUALITÉ, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Islam & religions dérivées, Moyen Âge, Politique, Texte ancien / Grèce antique
  • Pages : 536
  • Prix : 54,95 $
  • Paru le 27 avril 2015
  • Plus d'informations...
EAN: 9782251183169

« Un manuel d’économie et de droit majeur, par l’équivalent perse de Machiavel.»
 
De tous les livres d’al-Māwardī, al-Aḥkām al-sulṭāniyya est le plus connu, et c’est grâce à ce texte qu’il est devenu l’un des penseurs politiques les plus célèbres. Traduit en français au début du XXe siècle par E. Fagnan, sous le titre de Statuts gouvernementaux, ce livre fut édité pour la première fois en 1853 à Bonn par l’orientaliste allemand M. Enger sous le titre de Mawerdii constitutiones politicae. L’édition a été suivie quelques années plus tard par une traduction hollandaise portant le titre de Mawerdi’s publiek en administratief regt van den Islam et conçue, selon E. Fagnan, « dans un but administratif pratique ».
D’autres traductions partielles en français, en anglais, et en allemand ont vu le jour dans la deuxième moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle, notamment des chapitres touchant à la question de la propriété territoriale, de la justice, et des impôts. Bien connus de la tradition orientaliste au XIXe siècle, les Statuts gouvernementaux constituent l’un des premiers textes ayant retenu l’attention des spécialistes européens du droit, en raison de sa rigueur et de l’esprit de synthèse qui y prédomine. Les titres qui lui furent donnés montrent clairement qu’il était considéré comme un ouvrage de droit administratif ou de droit public général car les chapitres dont il se compose renvoient aussi bien à la théorie de l’accès au commandement suprême de l’État et à l’organisation des pouvoirs judiciaires, qu’au droit fiscal, au droit public international ou au droit.
 
 

AUTEUR(S)

Juriste irakien de la fin du Xe siècle et de la première moitié du XIe siècle, al-Māwardī (974-1058), est considéré à juste titre comme l’un des meilleurs auteurs politiques de l’âge classique de l’Islam. D’origine modeste, al-Māwardī a d’abord été formé dans le milieu intellectuel de la ville de Bassora, avant de s’installer à Bagdad jusqu’à sa mort à l’âge de 86 ans. C’est dans cette ville qu’il a connu une grande notoriété due à ses qualités intellectuelles et personnelles sur lesquelles la plupart des biographes sont unanimes. Ainsi, après avoir exercé le métier de professeur et de juge dans plusieurs régions, il s’est établi à Bagdad où il a été au service de l’Etat, désormais tributaire des deux figures du calife et de l’émir. Modeste, cultivé, conciliant, et surtout compétent, il avait toutes les qualités pour gagner la confiance de deux institutions qui ne devaient pas s’entendre, celles de l’émir buyide et du calife abbasside. Pour résoudre leurs désaccords, al-Māwardī fut chargé à plusieurs reprises de missions diplomatiques en tant qu’envoyé extraordinaire (safīr) du calife al-Qā’im (1001-1075) auprès des Buyides et des Selğūkides afin de négocier des solutions ou des arrangements entre les pouvoirs politiques en conflit.
 




NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.