Oeuvres en prose [3 volumes]
Oeuvres en prose [3 volumes]
Notes de ma cabane de moine / Notes sans titre / Récits de l'éveil du coeur
Chômei, Kamo no  
  • Éditeur : Bruit du temps (Le)
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782358730693
  • Code Dimedia : B0001600
  • Format : Coffret - Grand format
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Littérature asiatique, Moyen Âge
  • Prix : 77,95 $
  • Paru le 19 janvier 2015
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EAN: 9782358730693

Notes de ma cabane de moine
Récit autrobiographique d’une limpide simplicité, « mémorial plein de fraîcheur et de sentiment que l’on pourrait comparer aux livres de l’américain Thoreau », comme l’a décrit Claudel, les Notes de ma cabane de moine, rédigées en 1212, s’ouvrent par le constat de l’universelle précarité de la vie humaine.
Kamo no Chômei, fils d'un prêtre shintoiste, relate les différentes calamités auxquelles il lui a été donné d’assister – ouragan, incendies, transfert de la capitale de Kyoto à Fukuhara, famine, tremblement de terre – autant de raisons de sentir avec intensité « l’impermanence de toutes choses en ce monde et la précarité de sa propre vie ». Que faut-il donc faire pour « goûter un instant le contentement du cœur » ? Il vient à l’idée de Chômei de se construire un ermitage. Ses demeures deviennent plus modestes à mesure qu’il vieillit, jusqu’à la « toute petite bicoque », posée à même le sol, de ses dernières années. Chômei décrit l’existence qu’il y mène, fruste mais agrémentée par la contemplation des paysages, la poésie et la musique. Il possède encore quelques livres, et a emporté son biwa, une sorte de luth. Il ne cache pas les moments de tristesse, et « mouille sa manche de ses larmes » lorsqu’il entend les cris des singes alors qu’il songe à ses amis perdus. Avec une infinie modestie, il témoigne des progrès qu’il accomplit dans la voie du bouddhisme, malgré « un cœur qui reste souillé » : « J’assimile ma vie à un nuage inconsistant, je n’y accroche pas mon espoir et n’éprouve pas non plus de regret. »
 
Notes sans titre
Traduites pour la première fois en français, les Notes sans titre (Mumyôshô)  s’inscrivent dans une longue tradition d’écrits théoriques sur la poésie, où le livre de Chômei occupe une place à part. N’étant pas à la tête d’une école, Chômei n’avait pas autorité pour écrire un tel traité, mais il était témoin de l’une des périodes les plus riches de l’histoire du waka japonais.
Les Notes sans titre se composent de quelque 80 courts chapitres écrits au fil du pinceau, sans autre lien que leur sujet commun : la poésie. Différentes raisons expliquent le succès immédiat et durable de l’ouvrage. Non seulement Chômei présente, dans une perspective historique, un bilan de la création poétique et de la réflexion théorique depuis le Xe siècle, mais il définit également une esthétique nouvelle, celle de son temps. Chômei rapporte dans son traité de nombreux propos de poètes qu’il a fréquentés, en particulier ceux de son maître Shun.e. Il y aborde en outre différentes questions pratiques, qui font de ce texte une sorte de vade mecum pour les poètes. On y apprend ainsi comment enchaîner les termes d’un poème, comment se comporter lors d’un concours ou bien encore quelle attitude adopter lorsqu’une femme vous adresse un waka. Les questions d’érudition revêtaient à l’époque une importance capitale : c’est sur la connaissance de ces détails  – jalousement gardés – que certaines écoles poétiques fondaient leur légitimité.
 
Récits de l’éveil du cœur
En ce XIIIe siècle qui vit une large diffusion du bouddhisme, les écoles dites de la Terre Pure – le Paradis promis par Amida à ceux qui mettraient en lui leur foi – touchèrent toutes les couches de la population et, autant que le zen, modelèrent durablement la sensibilité japonaise.
 Dans les Récits de l’éveil du cœur, dont c’est ici la première traduction en Occident, Kamo no Chômei, l’auteur des Notes de ma cabane de moine, propose une galerie de personnages souvent pittoresques, de condition très diverse : ascètes, mais aussi moines ambitieux ou retors, dévots aux pratiques fantasques, mendiants, saltimbanques, femmes énergiques ou blessées par la vie. Des anecdotes comiques alternent avec de belles histoires d’amitié ou d’amour malheureux, des récits de conversion avec la peinture de personnages sombrant dans leurs passions. Au-delà du propos didactique, Chômei se révèle un maître dans l’art de la nouvelle brève..
 

AUTEUR(S)

Kamo no Chômei naît en 1155 dans un Japon en proie à une époque de trouble. Fils d’un desservant du sanctuaire de Kamon, consacré à la protection de l’Empereur, il n’a pas vingt ans quand, son père ayant résilié ses fonctions, il doit renoncer à l’espoir d’une position sociale avantageuse. En 1204, ce fils de prêtre shintoiste dit adieu au monde et se fait moine bouddhiste, sans doute lassé des déconvenues dues à son rang modeste. Il se retire à Ohara où il vit pendant quatre ans, puis, à l’âge de 54 ans, dans le minuscule ermitage qu’il s’est édifié à Hino, où il passera les huit dernières années de sa vie. C’est pour lui une période féconde sur le plan littéraire puisqu’il y rédige ses trois œuvres principales, les Notes sans titre (Mumyôshô), ouvrage sur la poésie, le Recueil de l’éveil du cœur qui rassemble de brefs récits apologétiques, et les Notes de ma cabane de moine qui lui vaudront sa survie littéraire. Il meurt en 1216.
 




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