Milonga
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"Une milonga est un espace, un temps, une musique, à la fois soirée ou bal où l'on danse le tango. Le terme désigne à la fois l'événement et le lieu de danse. Si le terme peut aussi signifier une tromperie, c’est en raisond’une élégie, d’un discours sur la vie que le livre doit justement bâtir ou rebâtir, interroger sans inculpation : l’expression argentine “la vida es una milonga” (la vie est une tromperie…) est le terminus a quo, non pas le terminus ad quem, du livre ", écrit Philippe Beck dans sa postface. Et c’est à juste titre qu’il évoque, à propos de ces pages de prose, la forme poétique de l’élégie qui a pour thème la fuite du temps, l'amour (notamment les peines de la vie amoureuse), la mort, la mélancolie. Pour être, comme l’est l’auteur de ce livre, "celui qui parle contre le vide", il faut "pouvoir délicatement s’ancrer dans le réel". Le livre, à partir d’une phrase de départ, construit ainsi pas à pas un édifice de paroles qui a "l’intensité de la délicatesse". "Tout dans Milonga, écrit encore Philippe Beck, progresse en vue d’une juste densité légère dans l’adresse, en vue d’une légèreté dansée ou densifiée avec exactitude : “un ciel à venir”, car “le bonheur est ailleurs”."
Postface de Philippe Beck.
Shoshana Rappaport est née à Haïfa. Après une adolescence et des études genevoises, elle s’installe à Paris, où elle vit depuis 1981. Elle donne des contributions régulières aux revues L’Alphée, La Nouvelle Revue française, Po&sie et remue.net. Deux livres paraissent en 2010 aux éditions L’Acte-mem : le récit Léger mieux, qui donne successivement la parole à trois figures féminines d’écrivain : Virginia Woolf, Marina et Brefs impératifs, un recueil de courts textes en prose, qui témoignent, toujours, d’un certain vertige de la parole.Tsvetaïeva et Sylvia Plath.
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