Bruit du temps (Le)
Bruit du temps (Le)
Mandelstam, Ossip  
Schneider, Jean-Claude (Introduction de) 
Scherrer, Edith (Traduit par) 
  • Éditeur : Bruit du temps (Le)
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782358730365
  • Code Dimedia : 64700036
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature étrangère, Littérature russe, Poésie
  • Pages : 120
  • Prix : 24,95 $
  • Paru le 26 mars 2012
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EAN: 9782358730365

"Je n’ai pas envie de parler de moi, mais d’épier les pas du siècle, le bruit et la germination du temps… "

Même s’il s’en défend, avec Le Bruit du temps, publié en 1925 et rédigé en Crimée dès 1923, Mandelstam signe son livre le plus autobiographique et donc la meilleure introduction qui soit à son oeuvre. Il y évoque le Pétersbourg d’avant la révolution et sa formation de poète : de la bibliothèque (russe et juive) de son enfance à l’étonnant professeur de lettres, V. V. Gippius, qui lui a enseigné et transmis la "age littéraire".
 
Mais le livre est aussi une éblouissante prose de poète, qui annonce Le Timbre égyptien. Une prose où le monde sonore du temps (concerts publics, mais aussi intonations d’acteurs, chuintements de la langue russe) constitue la base du récit, une prose qui jaillit d’un regard à travers lequel le monde semble vu pour la première fois, avec une étonnante intensité. Mandelstam compose ainsi une suite de tableaux d’une exposition sur la préhistoire de la révolution.
 
Le livre s’achève au présent sous une chape d’hiver et de nuit ("le terrible édifice de l’État est comme un poêle d’où s’exhale de la glace"), face à quoi la littérature apparaît "parée d’un je ne sais quoi de seigneurial" dont Mandelstam affirme crânement, à contre-courant, qu’il n’y a aucune raison d’avoir honte ni de se sentir coupable.

Traduit du russe et présenté par Jean-Claude Schneider.

 

AUTEUR(S)

Le plus grand poète russe du XXe siècle, Ossip Mandelstam, selon le jugement de son compatriote Brodsky — partagé par des pairs aussi prestigieux que Nabokov, Pasolini, Paul Celan, René Char, André du Bouchet, qui ont écrit sur lui ou l’ont traduit — meurt de froid et d’épuisement le 27 décembre 1938 dans un camp de transit sur le chemin du camp de travail auquel il a été finalement condamné par Staline.
 




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