![Labyrinthe au bord de la mer (Le) [ancienne édition]](../img1c1000-9782358730327.jpg)
Labyrinthe au bord de la mer (Le) [ancienne édition]
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Le Labyrinthe au bord de la mer rassemble sept essais sur la Crète, la Grèce, l’Étrurie et la Rome antique. Ce qui frappe d’abord, à la lecture de ces récits de voyage, c’est l’extraordinaire humilité de l’auteur par rapport à son objet. Ce qu’Herbert déteste le plus dans la culture contemporaine, c’est l’arrogance avec laquelle elle croit pouvoir se passer de modèles (esthétiques ou moraux). Tout au contraire, Herbert ne craint jamais de se confronter aux plus grands chefs-d’oeuvre du passé "qui bouleversent nos arrogantes certitudes". S’il livre, de manière très vivante, son témoignage propre, il ne vise aucunement l’originalité dans le choix des oeuvres qu’il décrit (tout un chapitre est consacré à l’Acropole). Herbert fait preuve de la même humilité par rapport à la science historique dont il fait un très grand usage, même s’il en retrace les errements. Tenter de comprendre la civilisation minoenne, c’est aussi retracer l’histoire d’Evans, l’archéologue à qui l’on doit sa redécouverte.
Chacun des essais pose la question de la trace que laissent les civilisations, de leurs disparitions et de leurs redécouvertes, mais aussi de la vision qu’en ont les hommes du présent. Avec toujours cette hantise qui lui est propre, et qui provoque son émotion lorsqu’il découvre la muraille d’Hadrien en Angleterre : où peut-on situer la frontière entre humanisme et barbarie ?
Traduit du polonais par Brigitte Gautier.
Malgré ses difficultés financières et les vexations administratives et policières dont il était l’objet de la part du régime, Zbigniew Herbert (1924-1998) – qui s’est acquis une réputation internationale dès la parution de son premier recueil de poèmes, Corde de lumière, en 1956 – réussit, à la faveur du dégel qui suit la mort de Staline, à se rendre de l’autre côté du rideau de fer.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
