Noir Équateur
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Recueil de nouvelles en grande partie inédites (G.pillement en avait traduites quelques unes dans un livre sur l’Equateur après la guerre, et E.Labrusse édita La Tigra en 1994) Noir Equateur opère un choix représentatif de l’art de l’auteur, adepte d’une littérature réaliste et même naturaliste sous certains aspects mais mêlée d’éléments mythiques, dont toutes les actions se déroulent dans le Montuvio, la région côtière au sud du pays peuplée de paysans souvent isolés. La réalité de ce pays est «si terrible, si épouvantable » que l’auteur se sent en droit de lui inventer mythes et légendes, soucieux de lui donner une identité qui rejette la caricature dont elle est l’objet. Dimension poétique, mythique et politique se mêlent ainsi pour constituer cette oeuvre âpre et puissante. La Tigra campe trois soeurs qui tiennent une auberge perdue dans laquelle règne un ordre impérieux qui voue la cadette à un terrible châtiment. Guasinton conte la chasse menée contre un crocodile indomptable. Palo e’ balsa nous fait suivre un bandit philosophe et impitoyable, Banda de pueblo une fanfare misérable, Cubillo, chercheur de bétail un aventurier bavard et hâbleur.
Préface de Robert Amutio.
Illustrations de Yoel Jimenez.
José de la Cuadra (1903-1941), équatorien, avocat, fondateur de l’Université Populaire de Guayaquil, reconnu par ses pairs avant sa disparition précoce, a laissé quelques unes des nouvelles les plus abouties de la littérature latino-américaine et deux romans, Los Monos enloquecidos (Les singes déments), inachevé, et Los Sangurimas — dont le héros sera le prototype de bien des figures majeures de la littérature d’Amérique latine.
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