Chiens de garde (Les)
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Lorsque ce livre paraît, en 1932, son auteur a 27 ans. Et il donne congé à la philosophie. Selon lui, celle-ci ne sert plus que le pouvoir et l’oppression. Presque un siècle plus tard, les chiens de garde les plus puissants ont migré de l’université anémiée vers les médias dominants. Ils s’exposent à leur tour aux analyses de Paul Nizan. Et à sa colère envers ceux qui calculent toujours les profits qu’ils peuvent tirer des idées qu’ils servent.
Fils d’un ingénieur ferroviaire, Paul Nizan (1905-1940) entre en 1917 au lycée Henri IV (Paris), où il se lie d’amitié avec son condisciple Jean-Paul Sartre. Ses essais et ses romans, désormais classiques, critiquent avec virulence l’ordre social bourgeois. Professeur de philosophie à Bourg-en-Bresse, il se présente comme candidat communiste de l’Ain aux élections législatives de 1932. L’écrivain passe un an en URSS et se rapproche de Malraux. Le journaliste de combat publie dans L’Humanité, La Commune, Le Monde. Mobilisé en 1939, il démissionne du PC après la signature du pacte germano-soviétique avant de trouver la mort dans l’offensive allemande contre Dunkerque.
Préface (1998), Serge Halimi
I. Destination des idées
II. Les philosophes contre l’histoire
III. Démission des philosophes
IV. Situation des philosophes
V. Position temporelle de la philosophie
VI. Défense de l’homme
Glossaire
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