![Poèmes [édition bilingue]](../img1c1000-9782251830018.jpg)
Poèmes [édition bilingue]
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« Devant ce livre, nous nous arrêtâmes involontairement. La profondeur y était mêlée à la grâce, l'intime poésie des Allemands à la forme plastique des Anciens ». - Theodor Storm (1817-188)
Né l'année de la mort de Schiller (1759-1805) et vivant sous le règne littéraire de Goethe (1749-1832), Mörike fut marqué par ces deux géants de la littérature allemande. Lecteur de Shakespeare, de Jean-Paul (1763-1825), de Novalis (1772-1801), Mörike est aussi un fervent admirateur de Hölderlin (1770-1843), comme lui ancien élève du séminaire de Tübingen. C'est à Tübingen aussi que Mörike reçoit sa formation d'helléniste, de latiniste et d'hébraïsant dont les traces sont très présentes dans sa création poétique. La nature lui est une autre grande source d'inspiration, une nature tantôt bucolique à l'Antique, consolatrice et imprégnée d'un sincère sentiment religieux, tantôt peuplée d'imaginations et de féeries populaires ou personnelles.
Ce recueil comporte environ 230 pièces (certaines divisées en plusieurs parties, avec leur titre séparé) dont la rédaction s'échelonne de 1820 à 1866. Les poèmes se présentent dans un ordre non chronologique, selon une volonté de son éditeur auquel Mörike avait donné son accord dès la 1ère édition des Gedichte en 1838.
Eduard Friedrich Mörike naît en 1804 à Ludwigsbourg, en Souabe, d'un père médecin et d'une mère fille de pasteur. La mort de son père, alors qu'il n'a pas treize ans, pousse la famille à le destiner lui aussi à une carrière de pasteur. C'est ainsi qu'il entre en 1822 au séminaire de Tübingen, celui d'Hölderlin, Hegel et Schelling, où il reçoit une solide formation classique.
En 1826, il obtient l'habilitation au vicariat. Mais il doute de sa vocation et connaît régulièrement des périodes de mélancolie qui le contraignent à changer souvent d'affectation et à prendre de nombreux congés. En 1843 il demande sa mise à la retraite.
En 1845, Mörike se fiance avec Margarethe Speeth, une amie d'enfance de sa soeur. Il finit par trouver, en 1851, un modeste poste de professeur dans un pensionnat de jeunes filles à Stuttgart, et épouse Margarethe le mois suivant. Mais cette union sera chaotique et malheureuse. Il s'éteint à Stuttgart le 4 juin 1875, après s'être réconcilié in extremis avec sa femme.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
