Mornes saisons
Mornes saisons
Haruo, Satô  
Portier, Vincent (Traduit par) 
  • Éditeur : Belles Lettres (Les)
  • Collection : Japon: série fiction
  • EAN : 9782251722238
  • Code Dimedia : 63072223
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature asiatique
  • Pages : 272
  • Prix : 48,95 $
  • Paru le 14 octobre 2014
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EAN: 9782251722238

Le recueil regroupe quatre récits de Satô Haruo : Mornes Saisons (1917-1919), La Maison de l'épagneul (1917), L'Empreinte (1918) et Clair de lune (1918). Mornes Saisons est considéré comme le chef d’œuvre de l’auteur.
Les quatre nouvelles de ce recueil sont indépendantes les unes des autres, mais La Maison de l’épagneul peut aussi se lire comme une annexe de Mornes Saisons, et Clair de lune comme une suite de L’Empreinte, ce qui accentue la tendance au fantastique et au merveilleux qui s’exprime de façon mineure dans les œuvres principales.
Dans chacun de ces récits, Satô confronte la réalité aux rêves et à la subjectivité de ses personnages. L’univers décrit est en effet entièrement soumis aux sentiments, aux états d’âme des principaux protagonistes. Mornes Saisons se situe à la campagne où le héros, désigné uniquement par un « il », est venu s’installer, fuyant l’angoisse que lui fait éprouver la vie à la ville. Mais il lui semble rapidement sentir autour de lui une sorte d’hostilité de la part des habitants des lieux, tandis que le climat pluvieux le cloue dans sa maison et que sa femme ne songe qu’à rentrer à la capitale. Tout devient alors pour lui source d’hallucinations, parfois effrayantes. Et pourtant parfois aussi, ses visions l’enchantent et paraissent merveilleuses. Les délicates descriptions de la nature qui composent une partie de ce texte correspondent à ces émotions changeantes : elles peuvent être enchanteresses, mais aussi parfois inquiétantes.
Dans La Maison de l’épagneul, le personnage découvre une étrange maison au milieu des bois : on est ici dans une sorte de conte merveilleux.
L’Empreinte, qui fut publié grâce au concours de Tanizaki, fait référence aux récits policiers de Poe. L’ami du narrateur est un fumeur d’opium repenti. Il est mêlé à un meurtre qui s’est produit une nuit alors qu’il était sous l’emprise de la drogue. Mais la réalité de la scène s’est mêlée au rêve qu’il faisait à ce moment : est-il donc le meurtrier ou s’agit-il d’un autre ? Au fur et à mesure qu’il démêle ou croit démêler les nœuds de cette affaire, la vérité qu’il découvre l’éloigne pourtant de plus en plus de la vraisemblance, si bien que ses conclusions, pourtant parfaitement démontrées, paraissent incroyables.
Clair de lune est le récit d’un rêve qu’a fait autrefois le héros de L’Empreinte, lorsqu’il vivait à Londres. Mais rien ici n’est sordide et la description d’une scène de rue, par une nuit de pleine lune, est féérique.

AUTEUR(S)

Satô Haruo (1892-1964), très célèbre écrivain et poète dans son pays, est encore presque totalement inconnu en France où son œuvre n’a pratiquement pas été traduite. Familier de la littérature chinoise classique comme de la littérature occidentale (Poe en particulier, mais aussi la littérature romantique, notamment allemande), il se réclamait du courant romantique japonais. C’était un ami intime de Tanizaki Junichirô (1886-1965) au point qu’ils furent les protagonistes d’un épisode qui fit scandale, quand Tanizaki se sépara de sa femme pour la lui confier publiquement. Satô commença sa carrière par toute une série de petits récits où il met en scène la confrontation malheureuse de l’imagination avec la réalité. Grand rédacteur de  contes pour enfants, il est également très célèbre pour sa production poétique qui l’a fait considérer comme un des plus grands poètes de son époque.

Vincent Portier (né en 1970) a étudié la langue et la littérature japonaises à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l’auteur d’une thèse sur Ishikawa Jun (1899-1987). Il a également travaillé sur Nakagami Kenji (1946-1992) et Satô Haruo (1892-1964). Professeur agrégé de japonais, il enseigne actuellement à l’Université Paris I Sorbonne. Il a déjà publié : Fugen ! Tôkyô années 1930, traduction de récits d’Ishikawa Jun, Belles Lettres, 2010.




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