Tableau ou la vision de Dieu (Le)
Tableau ou la vision de Dieu (Le)
Cues, Nicolas de  
  • Éditeur : Belles Lettres (Les)
  • Collection : Ymagier (L')
  • EAN : 9782251398020
  • Code Dimedia : 63039802
  • Format : Broché
  • Thème(s) : BEAUX-ARTS, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Arts, Philosophie
  • Pages : 160
  • Prix : 47,95 $
  • Paru le 26 juin 2012
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EAN: 9782251398020

Cardinal, diplomate, théologien et philosophe allemand, Nicolas de Cues (1401-1464) est surtout connu pour sa Docte ignorance : ouvrage dans lequel, avec le concept de « coïncidence des opposés » et l'image de la « sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part », il propose une méthode pour penser l'Infini. Giordano Bruno sera son émule et Descartes lui rendra hommage. Mais, entre autres nombreux ouvrages, le Cusain a aussi écrit en 1453 le De icona. De visione Dei, dont nous proposons une traduction devenue introuvable. Pourquoi un tel livre dans une collection consacrée aux images ? Parce qu'il pose exemplairement la question du rapport entre voir et être vu : tout le propos s’organise à partir d’un tableau, un autoportrait de Rogier van der Weyden, qui suit du regard quiconque le regarde de face ou de côté. Ainsi se développe la mise en scène d’un regard qui voit tout, chaque personne en particulier et toutes les personnes à la fois. Ce texte est aussi l’histoire d’un rapt, d’un ravissement, d’une conversion au Verbe divin. Du « parler » au « voir », du « voir » au « croire », une étonnante articulation éclaire notre compréhension du langage et de l’image.

AUTEUR(S)

Né à Cues en Moselle, Nicolas Krebs, dit Nicolas de Cues, fut évêque, puis cardinal. Son oeuvre est d'une importance telle que Descartes le cite comme un des précurseurs de la pensée scientifique moderne. Juriste, philosophe, théologien, mathématicien, diplomate, il s’est illustré dans bien des disciplines. Après avoir écrit la Concordance catholique (1433-1434), où il s’efforçait de donner des objectifs précis au concile de Bâle auquel il participait, Nicolas de Cues a écrit un ouvrage capital, La Docte Ignorance (1440), dans lequel il montre que le savoir humain est marqué par une limite constitutive qui doit devenir de plus en plus évidente avec l’avancée des connaissances : le sommet de la connaissance humaine est un savoir conscient de son ignorance, que ce soit en métaphysique, en philosophie de la nature, en mathématiques ou en théologie.
Agnès Minazzoli, est chargée de recherches au CNRS. Auteur de nombreux articles sur la peinture, sur la philosophie de la Renaissance et sur les relations entre l’image et la pensée, elle a notamment publié La première ombre (Paris, Minuit, 1990), qui a obtenu en 1991 le prix Fénéon, et L’homme sans image (Paris, P.U.F., 1996), qui a reçu le Prix Moron de l’Académie Française.




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