Passé indigène (Le)
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Ouvrage de réflexion, de critique et d'orientation, destiné aussi bien à des experts qu’à un public plus large, Le Passé indigène traite de l’héritage culturel et socio-économique des sociétés « méso-américaines ». Organisé selon une répartition géo-anthropologique en trois « supra-régions » (Aridamérique, Oasisamérique et Mésoamérique), qui vont du Grand bassin et de la Basse Californie des États-Unis au sud de l’Amérique centrale, cet ouvrage retrace l’évolution, depuis plus de quatre mille ans, des peuples qui ont occupé – et qui, pour certains, occupent encore – ces régions ; l’étude prend fin à l’aube de la conquête espagnole. Les férus d’archéologie et d’histoire de l’art ne seront pas déçus : le travail d’Alfredo López Austin et Leonardo López Luján donne une place très importante aux descriptions détaillées des grands sites du Mexique et d’Amérique centrale, de l’architecture et de la sculpture de leurs temples et de leurs jeux de pelote, sans cependant jamais négliger les origines ethniques de leur fondation et de leur évolution – y compris de leur anéantissement – et leurs fonctionnalités comme centres de diffusion commerciale et d’opérations militaires de conquête.
Ouvrage de synthèse sur l’Amérique Centrale avant l’invasion espagnole, Le Passé indigène se veut aussi défenseur de la culture indigène. Il souligne le rôle, encore mal connu, mais sans doute fondamental, des cultures procédant de ce qu’ils nomment « Aridamérique » et « Oasisamérique » dans la constitution finale de la région mésoaméricaine. Les actuels descendants des cultures mésoaméricaines fortement métissés se sont transformés culturellement pour constituer les populations que nous connaissons aujourd’hui et qui peuplent cette région. Bon nombre ont conservé leurs langues et partie de leurs cultures, malgré le travail d’aplanissement des administrations coloniales, politiques et religieuses en particulier. Les auteurs concluent que c’est sur ces coutumes et ce riche passé culturel que se fondent les mouvements actuels de résistance.
Leonardo López Luján, son fils, archéologue et historien, est l'un des chercheurs les plus reconnus sur l’histoire précolombienne. Auteur de nombreux travaux publiés tant au Mexique qu’aux États-Unis, il est actuellement directeur du projet du Grand Temple de Mexico, à l’Institut national d’anthropologie et d’histoire.
Alfredo López Austin, juriste de formation, est chercheur au Centre de recherches anthropologiques de l'Université nationale autonome du Mexique. Spécialiste des religions mésoaméricaines, il s'est aussi engagé dans les luttes de revendication culturelle au Mexique, intervenant notamment dans les négociations ouvertes après le soulèvement zapatiste au Chiapas.
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