Un livre à soi
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En mai 1934, Fitzgerald écrivait à son éditeur Maxwell Perkins : Comme vous le savez, je n’ai jamais rien publié de personnel sous forme de livre parce que j’ai toujours eu besoin de tout le matériel possible pour mes œuvres de fiction. Toutefois, un certain nombre d’articles et de textes divers ont attiré l’attention d’un vaste public et pourraient le faire de nouveau si nous pouvions trouver, entre le titre et les textes, le lien qui puisse nouer l’humour à un soupçon de sagesse.
Cette idée refait surface en mars 1936 quand il propose à Perkins « un livre de réminiscences, non pas une autobiographie mais des réminiscences ». En avril de la même année, Fitzgerald dresse une liste de dix-huit textes et conclut sa lettre par ces mots : « Il se trouve que la plus grande partie de ces articles sont intensément personnels : alors qu’un journaliste doit trouver le sujet sur lequel écrire son article quotidien ou hebdomadaire, j’ai écrit ces articles uniquement lorsque l’impulsion venait de l’intérieur. En fait, j’ai les mains plus propres pour la non-fiction que pour la fiction. »
C’est ce livre rêvé par Fitzgerald et jamais publié de son vivant qui a servi de point de départ au présent volume. Aux dix-huit textes proposés en 1936 sont venues se greffer d’autres « réminiscences » qui composent « l’autoportrait » de Fitzgerald le plus abouti qui soit à ce jour. Loin de l’impasse psychologique de l’autofiction, loin des illusions rétrospectives de l’autobiographie, la cinquantaine de textes (souvent brefs) réunis ici – certains retraduits, la plupart inédits en français – portent tous le sceau de l’urgence et de la nécessité qui ont marqué si fortement la brève existence de Francis Scott Fitzgerald.
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Pourquoi « Le Goût des idées » ? Mais parce que c'est le chemin de la liberté tout simplement ; imagine-t-on une vie sans idées ou sous le joug d’une pensée unique ? |
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