Nutrition, mensonges et propagande
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Nous sommes de plus en plus nombreux à choisir nos aliments sur les recommandations de nutritionnistes ou sur les allégations de santé des produits industriels. Pourtant, accuse Michael Pollan dans cet essai décapant qui figure dans la liste des best-sellers du New York Times, « trente années de conseils nutritionnels nous ont rendus plus gras, plus malades et plus mal nourris. » Les coupables sont les nutritionnistes qui n’ont cessé de se tromper, l’industrie agro-alimentaire qui ne cesse de nous tromper pour nous faire consommer toujours plus, les scientifiques (souvent à la solde des précédents) qui ne s’intéressent plus aux aliments, mais à leurs constituants : le calcium, les vitamines, les oméga 3… Résultat : le bon sens a cédé la place à la confusion.
Nous vivons ce que Michael Pollan appelle le paradoxe américain : plus nous nous intéressons à la nutrition, moins nous sommes en bonne santé. Pollan ne se contente pas d’accuser, il propose une réponse nouvelle (et ancienne à la fois) à la question « que devons-nous manger ? ». Elle tient en trois phrases et neuf mots : « Mangez de vrais aliments. Pas trop. Des végétaux majoritairement. » En nous poussant à manger des aliments complets et frais, il remet en cause l’approche des aliments par leurs éléments nutritifs et propose une alternative basée sur les traditions et les aliments non transformés, frais, complets, écologiques.
Michael Pollan, professeur de journalisme scientifique et environnemental à l’Université de Berkeley, est l’auteur de nombreux livres à succès, dont Le Dilemme de l’omnivore.
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