Un après-midi avec Wackernagel
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Pendant tout son monologue, le narrateur reste figé et pensif sur le lieu de son rendez-vous avec son ami : au centre de la ville de Bâle, sur la petite terrasse qui surplombe le fleuve près de la cathédrale. Il ne lui a pas rendu visite pendant les six mois de son internement à la clinique psychiatrique et universitaire. Aujourd’hui, au moment où il l’attend à sa sortie de l’institution, il se souvient du temps où Wackernagel commençait à glisser vers des comportements étranges et radicaux, notamment au Club des lecteurs polyglottes où se retrouvaient les deux amis. Egaré entre les réminiscences douloureuses, l’inquiétude de l’attente, l’avenir incertain, le narrateur, peu à peu, ne retrouve plus sa propre image.
Ivan Farron a publié son premier roman, Un après-midi avec Wackernagel, à l’âge de 23 ans, en 1995. Ce monologue, écrit par le narrateur le jour où son ami va sortir de l’hôpital psychiatrique, a valu à l’auteur une reconnaissance immédiate. Le livre a reçu le Prix Dentan, la plus haute distinction littéraire suisse romande. Ivan Farron vit entre les cultures de langues allemande (Bâle, Zurich), et française (Lausanne), son style se rapproche de celui de Thomas Bernhard.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
