Fines bouches (Les)
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- Lucien : Vous ne lisez jamais de livres qui servent à quelque chose ?
Fernand :... ?
Lucien : Par exemple, des livres de science ou d'économie... Je suis allergique aux livres inutiles.
Albert : Inutile, un roman ?
Lucien : De l'argent dilapidé en pures divagations !
Albert : Je ne vous permets pas !
Lucien: Du temps perdu pour vivre…
Albert: Monsieur !
Lucien: ...et pour gagner sa vie. Lire, c'est fuir. Au lieu de vous appliquer à améliorer votre condition, en lisant des romans vous fuyez le monde.
Fernand: Erreur, Monsieur, en lisant des romans, je ne fuis pas le monde ; je le retrouve.
Lucien: Vous parlez décidément comme un livre : vos phrases ne veulent rien dire.
A l'heure où "le temps, c'est de l'argent", où le capitalisme est roi, où nous baignons dans le bruit et la productivité... des pouvoirs publics étonnamment inspirés imaginent de créer un espace de quiétude et de silence. Les habitants de la ville pourront y venir pour rêver, s'évader, s'ennuyer...
C'est dans ce lieu singulier que se rencontrent Albert, Fernand et Lucien, trois hommes aux vies, aux convictions et aux loisirs totalement différents.
Jusqu'où peut-on vivre seul ? Selon quelles affinités peut-on créer une communauté ? L'autre n'est-il pas tout à la fois celui que nous désirons ardemment comme ami et celui qui pourrait bien rapidement devenir notre ennemi ?
Les fines bouches se déguste comme un manuel de savoir-vivre... ou un traité d'anti-racisme.
Héritier et défenseur d'un théâtre "populaire" qui prend la vie à témoin, c'est surtout à L'enseigneur (également joué à Paris par Jean Piat sous le titre Prof !) que Jean-Pierre Dopagne doit sa reconnaissance publique en tant qu'auteur dramatique. Aujourd'hui, ses textes sont régulièrement à l'affiche en Belgique, en France et dans plusieurs autres pays européens.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
