Cité (La), t. 02
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Après Thomas, narrateur du tome 1, voici Polly (alias Liza) aux manettes du n° 2. Elle vit sur une minuscule île anglaise et La Cité est son rêve : la liberté ! Elle y retrouve JC et Harry (Thomas dans la vie), puisque hélas Arthur reste introuvable. Avec eux, elle met en oeuvre ses pouvoirs pour percer le secret de l’enlèvement d’Arthur, le vol de la mémoire de la Cité, l’identité de Jonathan…
Certains éléments permettent d’y voir plus clair. Mais d’autres mystères apparaissent, comme ces feuilles blanches qui ne parlent que si on les passe dans un produit révélateur photo ; ou Victor Hugo et Juliette Drouet, dont les propres maisons existent dans la Cité ; ou encore les Ombres, des avatars aux mains d’une puissance extérieure qui les fait déambuler vers les Confi ns où de redoutables batailles ont lieu…
Liza est devenue une accro de la Cité, même si certaines scènes de violence lui font peur et l’obligent de temps à autre à quitter le jeu. Mais elle y séjourne très souvent, très longtemps. Elle y vit même une histoire d’amour ; mais elle sent aussi que ce jeu pourrait bien lui fournir quelques clés sur sa propre histoire, dans la vie réelle…
Karim Ressouni-Demigneux, né en 1965, écrit de la poésie, mais aussi des articles pour la presse (Beaux-Arts Magazine). Ses ouvrages jeunesse, six au total, sont tous publiés à Rue du monde. Chacun d’entre eux contribuer à façonner discrètement une œuvre à la thématique récurrente autour de l’apparence et de l’identité. Avec La Cité, il propose une œuvre plus dense et au long cours (5 tomes prévus). Le premier tome a reçu un très bel accueil de la part des libraires, de la presse et des lecteurs.
Extrait du chapitre 11
« La plupart des spectateurs étaient debout, ils criaient, ils sifflaient, le vacarme devenait assourdissant. Je commençais à paniquer et me sentais de plus en plus étrangère à ce qui se passait autour de moi. J’avais l’impression d’être deux, de me dédoubler. Une part de moi regardait, fascinée, les mouvements de la foule, comme une caméra qui isole certains détails : le short noir et vert qui essuie le sang avec son gant, des spectateurs qui partent, d’autres qui crient « Remboursez ! », JC qui s’énerve et rit en même temps.
Je sentais dans mon ventre une boule se nouer, je voulais m’échapper, m’enfuir. Dans la salle, les sifflements et les cris étaient incessants. Quelqu’un, à ma droite, s’est mis à hurler :
– Ce n’est pas un vrai combat, ce sont des Ombres, c’est un massacre ! JC lui donnait raison et plusieurs voix ont repris ces paroles :
– Ce sont des Ombres !
D’un coup, toutes les lumières se sont éteintes. Pendant quelques secondes, dans le noir absolu, le silence a été complet. Puis mille gorges se sont mises à hurler. Je me suis évanouie. »
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
