![Perspective inversée (La) [ancienne édition]](../img1c1000-9782844856555.jpg)
Perspective inversée (La) [ancienne édition]
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Florenski critique ici les fondements de la perspective et, avec eux, la conception classique de l’histoire de l’art, qui voit dans la Renaissance un acmé jamais égalé. Il analyse avec une grande finesse les icônes, qui génèrent une multitude de points de vue, au diapason avec la pensée qu’elles véhiculent. Dans les icônes, mais aussi dans l’art égyptien, l’art grec, l’art du Moyen-Âge et même l’art des enfants, il n’y a pas de point focal. Ce point ne se situe pas dans l’image, mais dans l’œil mobile du spectateur. Daté de 1919, cet exposé est contemporain des recherches plastiques de Malevitch. L’on tient là non seulement un texte précurseur de maintes recherches théoriques mais aussi un plaidoyer éminemment pédagogique en faveur d’un art ouvert à la vision subjective du spectateur.
Figure singulière, Pavel Florenski (1882-1937) a été mathématicien avant de devenir théologien. Son esprit est l’un des plus originaux et des plus érudits du siècle. Son œuvre protéiforme, qui témoigne d’une conception unitaire du savoir, aborde les domaines les plus divers, dont l’esthétique, la technologie, la philosophie et la liturgie. Ordonné prêtre de l’Église orthodoxe en 1911, le « Pascal russe du XXe siècle » fut arrêté, déporté en Sibérie par le régime soviétique et fusillé en 1937.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
